Alors que Marseille est déjà une capitale de la drogue, d’un rang non négligeable, voilà qu’il faut ajouter Lille qui semble vouloir lui tenir la dragée haute ; du coup, on ne peut que se poser une question essentielle : que font les forces de police dans cette affaire alors qu’elles engloutissent des milliards d’impôts en salaires et budget de fonctionnement ?!! N’est-ce pas honteux de constater un tel échec de la police, incapable de protéger le peuple de la menace que représentent les dealers et autres réseaux tentaculaires sur la santé publique ?
Martine Aubry, alarmée par l’extension du trafic de stupéfiants dans sa ville, réclame une réponse de l’État…
« L’heure n’est plus aux demi-mesures ». Martine Aubry bataillait encore à la rentrée contre les « propos outranciers » d’un chercheur qui dénonçait un climat d’insécurité croissante et une ville livrée aux « gangs ».
Mais après les coups de feu qui ont coûté la vie à un Lillois en pleine rue dimanche soir dans le quartier de la porte de Valenciennes, la maire a, à son tour, pris la plume pour interpeller le ministre de l’Intérieur sur les trafics « de plus en plus hors de contrôle » dans sa ville.
Renforts policiers et judiciaires
Dans ce courrier, Martine Aubry explique au ministre Gérard Collomb que Lille est devenue, en dix ans, « une véritable plaque tournante » où la drogue est « transformée, conditionnée et réexpédiée sur tout le territoire national ».
Lettre de Martine Aubry à Gérard Collomb publié par oaballain
« Au-delà de la criminalité qu’entraîne le développement des trafics de stupéfiants et qui rend la vie insupportable à nombre de Lillois, écrit l’élue, il y a également pour l’État une responsabilité et un enjeu majeurs d’empêcher toute une génération de jeunes de sombrer dans ces trafics mortifères ».
Martine Aubry réclame donc à la fois des renforts policiers d’enquête, mais aussi des moyens judiciaires et de suivi des condamnations « pour prendre en compte la réalité de ce que nous vivons ».
En décembre 2016, un responsable policier cité par la Voix du Nord assurait que les moyens policiers étaient « sous-dimensionnés [à Lille] alors que les trafics sont beaucoup plus massifs (…) qu’à Marseille ». En 2015, la police estimait à au moins une tonne par an la quantité d’héroïne qui […]
Olivier Aballain – 20 minutes