Cet appel de 5000 soignants est extrêmement curieux, pour ne pas dire malaisant, car tout le monde se rappelle encore du comportement abject du corps médical lors de la crise du covid-19. Il est tout de même assez déconcertant de voir ces soignants se soucier de la santé de migrants qu’ils ne connaissent alors qu’ils ont envoyé – et laissé envoyé – au casse-pipe des millions de Français qui n’ont pas souhaité se faire injecter un produit hasardeux et boiteux ! Ils ont laissé des milliers de soignants – qu’ils connaissaient très bien depuis des années puisqu’ils étaient collègues de travail – sur la touche, obligés d’arrêter de travailler les plongeant dans une misère financière dramatique. D’aucuns parmi eux, les plus radicaux, ont même exigé faire signer des décharges pour ne pas soigner les non-injectés tels des pestiférés !
Pire encore, puisqu’ils se soucient du sort des étrangers pourquoi ils ne publient pas une tribune avec 5000 voire même 50 000 signataires dans laquelle ils exigent des salaires dignes pour les soignants étrangers – PADHUE – qui sont payés en lance-pierre depuis des années, corvéables à merci ? Ils font le même travail, c’est grâce à eux, du moins en partie, que l’hôpital public tient encore et pourtant ils n’ont pas le même salaire ! Décidément, le corps médical déçoit il ne cesse de décevoir depuis des années, son comportement se situe à des années-lumière du code de déontologie…
La loi immigration dans le viseur des soignants.
Plus de 5000 professionnels de santé et une cinquantaine d’organisations de soignants alertent samedi sur les « conséquences sanitaires et sociales dramatiques », selon eux, de ce texte, appelant l’Élysée à « retirer cette loi mortifère pour la santé publique ». « Nous, femmes et hommes des professions de santé, du social, du soin et de la recherche, souhaitons placer le président de la République (Emmanuel Macron) et son gouvernement devant leur immense responsabilité », écrivent-ils dans une tribune transmise à l’AFP.
« Contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant »
Pour eux, la loi sur l’immigration adoptée mardi au forceps par le Parlement « remet gravement en cause notre modèle de santé humaniste ». Elle aura des conséquences notamment sur la santé « des plus vulnérables, les enfants », assurent-ils, redoutant « une dégradation intolérable de la mortalité infantile, qui s’est déjà accrue depuis dix ans en France » du fait « des inégalités sociales notamment ». Ce texte « est contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant », écrivent-ils, citant la « limitation du regroupement familial », la « complication des démarches administratives nécessaires pour les mineurs isolés » ou la « limitation des hébergements d’urgence ».
Ils déplorent aussi les nouvelles conditions introduites pour bénéficier d’aides sociales. « Les restrictions sur le logement pour les immigrants en situation irrégulière menacent de les marginaliser davantage, les forçant à vivre dans des conditions précaires et insalubres », avec des « effets dévastateurs sur leur santé physique et mentale », poursuivent-ils, rappelant que l’absence de logement expose aussi « à la rue et à des situations de vulnérabilités sexuelles ».
« La suspension de la prise en charge médicale pour les demandeurs d’asile déboutés et les restrictions du titre de séjour pour maladie grave », risquent, elles, « d’augmenter les urgences médicales » et de contribuer à propager des « maladies infectieuses ». Ils rappellent enfin que « 25% des médecins exerçant à l’hôpital aujourd’hui sont des “praticiens à diplôme hors Union européenne” (PADHUE) » et s’interrogent : « Comment concevoir humainement que l’on attire en France des médecins, au détriment de leurs pays d’origine, tout en refusant de soigner les malades de ces mêmes pays ? »
23 décembre 2023