Ce qui interpelle la raison, c’est que la Ministre de la Santé et des Droits des femmes dont la mission essentielle est justement de se soucier de la santé de la population et de la préserver, était contre cet amendement qui vise à restreindre la consommation d’alcool à bon marché chez les jeunes, en mettant en avant une autre préoccupation qu’elle a l’air de considérer comme étant prioritaire, à savoir de tenir compte des principes de la libre concurrence découlant du Droit européen. Madame la ministre, est-elle ministre de la Santé ou ministre du Commerce ? Est-elle avant tout Française ou Européenne ? Avec ces politiques du gouvernement, il est à craindre que de telles « stations de soûlerie » ne prospèrent. Curieusement, la même attitude a été observée par le Premier ministre algérien qui n’a pas hésité à encourager la consommation d’alcool, pour justifie-t-il, que les jeunes puissent se défouler (et oublier leur misère, ndlr). N’est-ce pas le même but qui est recherché en France ?
Les sénateurs ont adopté un amendement à la loi santé, prévoyant un encadrement des promotions sur l’alcool, avec notamment l’introduction d’un prix plancher.
Le Sénat s’est attaqué ce mardi à la consommation excessive d’alcool chez les jeunes à l’occasion de l’examen du projet de loi santé. Les sénateurs ont ainsi adopté un amendement fixant un prix seuil lors des opérations de promotion concernant l’alcool. La plus connue des pratiques commerciales visées est « l’happy hour », période au cours de laquelle un débit de boissons propose de l’alcool à prix réduit. Des tarifs que Franck Mautaugé (PS), sénateur du Gers et auteur de l’amendement, qualifie de « plus avantageux que d’ordinaire et parfois très bas ». D’où l’ajout de cet amendement à l’article 4 qui vise à l’instauration, par décret, d’un prix de vente plancher (calculé par rapport au prix de vente unitaire affiché dans l’établissement, NDLR).
Lutter contre le « binge drinking »
En limitant les « happy hours », le sénateur socialiste compte aider à lutter contre les pratiques de« binge drinking » (une pratique qui consiste à s’enivrer le plus vite possible, NDLR). Quant à la Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes Marisol Touraine, qui était contre l’amendement, elle a précisé que « la bonne volonté du gouvernement ou de l’administration n’est pas en cause : nous devons tenir compte du droit européen, des principes de libre concurrence. » Loin d’être clos, le débat se poursuivra jusqu’au 2 octobre.
Ouest-France.fr