La seule chose dont le microscopique bankster rothschildien Emmanuel Macron pouvait se vanter, la libéralisation des lignes d’autobus, est en train de se casser la figure à peine 1 année après leur lancement. Ah ! Le Mozart de la finance qu’ils disaient ! Ce serait plutôt David Guetta que Mozart mais bon, la chutzpah est caractérisée par le fait de ne pas avoir de frontières et de limites dans le ridicule. Pendant ce temps, quelques centaines de chômeurs viennent s’ajouter aux quelques millions déjà sur les listes de Pôle Emploi.
Les chauffeurs des autocars Megabus menaçaient de perturber le trafic routier parisien ce vendredi. Leur opération escargot a été avortée.
Pour l’ancien ministre de l’Économie et désormais candidat officiel à la présidentielle de 2017 Emmanuel Macron, la déconfiture de l’autocariste Megabus, une compagnie de « cars Macron », risque de faire tâche. Rachetée puis laissée sur le bord de la route par son concurrent Flixbus, Megabus est dans la tourmente et va bientôt devoir cesser ses activités, privée de son unique contrat de prestation.
Une partie des chauffeurs de la compagnie est d’ailleurs en grève depuis jeudi pour réclamer un plan social de «haut niveau», à l’appel de syndicats qui font état de négociations «au point mort». Réputée pour ses billets à un euro, la compagnie a changé de direction fin juin, quand le groupe de transports britannique Stagecoach a cédé toutes ses activités en Europe continentale à l’allemand Flixbus, qui les a reprises en sous-traitance.
Sitôt finie la saison estivale, Flixbus a néanmoins décidé de résilier son contrat en France avec son ancien concurrent, dont les 34 autocars et les 175 salariés se retrouvent de facto privés d’activité à terme. Megabus espère qu’un repreneur se manifestera avant que le contrat ne se termine début 2017. Pour les syndicats, la loi Macron, qui a libéralisé le secteur du transport par autocar en 2015 est responsable de cette situation.
« C’est immanquable quand un marché se développe »
En laissant entrer «la concurrence sauvage sur les lignes de bus», elle a ouvert la porte au «non-respect des salariés», estime la CGT. Ce « dommage collatéral » montre «les limites (de) la libéralisation à outrance», renchérit le SNTL-Unsa, qui juge «inéluctable que le cas Megabus ne sera pas unique». Même son de cloche du côté du frondeur socialiste, et autre candidat à l’élection présidentielle Benoît Hamon, qui twittait depuis la manifestation pour dire tout le mal qu’il pensait de la politique économique d’Emmanuel Macron :
Soutien aux salariés de #megabus qui se battent contre les conséquences de la loi #Macron : économie low cost et licenciements #Hamon2017
Pour Emmanuel Macron, la faute revient à l’entreprise, «qui a voulu se développer en cassant les prix (et) se retrouve en situation difficile». « Son activité sera reprise par d’autres. C’est immanquable quand un marché se développe », a déclaré l’ex-ministre de l’Économie.
L’emploi au ralentiPour autant, le succès commercial des «cars Macron» est indéniable : 3,4 millions de passagers transportés et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en moins d’un an, selon le décompte arrêté à fin juin de l’Arafer, le régulateur du secteur. Mais les autocaristes sont encore loin d’être rentables. Le plus optimiste, Flixbus, affirme qu’il atteindra l’équilibre financier l’an prochain. Son principal concurrent, Ouibus (filiale de la SNCF), prévoit d’y parvenir au mieux en 2018, tandis que l’outsider Isilines (filiale de Transdev) se donne quelques années» pour dégager des profits.
À l’inverse des ventes de billets, dont l’accélération fulgurante s’est confirmée trimestre après trimestre, le rythme des recrutements dans le secteur a rapidement ralenti : 900 équivalent temps plein (ETP) au second semestre 2015, 250 au premier trimestre 2016, puis 150 au deuxième, d’après l’Arafer. Soit 1.350 emplois (ETP) en onze mois, et même 1.500 selon M. Macron qui «(s)’en félicite» et «assume totalement» sa réforme emblématique.
Le Parisien / AFP