Ce documentaire inédit revient sur la complicité des autorités ordinales médicales avec un nombre important de médecins coupables de viols et d’agressions sexuelles pendant des décennies sur leurs patientes. D’ailleurs, le Conseil de l’Ordre des médecins a déjà été condamné dans l’affaire André Hazout. Si on ajoute à cela le dernier rapport de la Cour des Comptes concernant la gestion catastrophique de cette instance ordinale, il ne reste plus qu’une chose à faire : La dissoudre dans les plus brefs délais car à partir du moment où des femmes commencent à afficher sur les murs des villes des accusations de complicité avec des violeurs, il ne reste plus rien à sauver.
Ce qui aggrave encore plus la situation de l’Ordre des médecins, c’est le fait de le voir s’acharner contre des confrères qui refusent d’accepter le discours officiel covidiste en n’hésitant pas à les sanctionner sévèrement tout en sachant que cette même autorité a couvert des violeurs et des agresseurs sexuels pendant des décennies ! En d’autres termes, violer les patientes et détruire leurs vies est infiniment moins grave que le fait de dire que les nouvelles injections d’ARN messager ne sont peut-être pas aussi efficaces que l’affirmait le laboratoire et pourraient causer des effets indésirables !
C’est un tabou qui commence à tomber.
Pendant des décennies personne n’a jamais rien su des médecins qui violent ou agressent sexuellement leurs patientes dans le huis clos de leurs cabinets médicaux.
Jusqu’à récemment, les instances disciplinaires, où siègent uniquement des médecins, sous la présidence d’un magistrat et principalement des hommes, sont restées sourdes aux plaintes des patientes. Quand elle est saisie, la justice elle aussi peine à juger ces crimes. Cette réalité est pourtant loin d’être anecdotique.
Aujourd’hui, dans l’élan du mouvement #MeToo, le mur du silence se fissure. Après le cinéma, la politique, l’audiovisuel, le sport, la parole des femmes se fait entendre de plus en plus fort pour dénoncer ces médecins délinquants.
Des femmes osent prendre la parole devant policiers et magistrats, des noms sont rendus publics, les procédures judiciaires ou auprès de l’Ordre des médecins se multiplient, les murs de nos villes se couvrent de slogans accusateurs envers les violeurs en blouse blanche et ceux qui les protègent.
Au Mans il a fallu plusieurs dizaines d’années avant qu’un psychiatre violeur ne soit finalement poursuivi par la justice. A Paris, c’est un grand professeur de gynécologie, longtemps inattaquable, qui a finalement été condamné à 7 ans de prison, laissant derrière lui plusieurs dizaines de femmes victimes. A Arras, un médecin gynécologue endocrinologue continue d’exercer, alors qu’il est l’objet d’une soixantaine de plaintes.
Les réalisateurs Xavier Deleu et Julie Pichot ont suivi sur une dizaine d’année le parcours de Jackie – une femme qui a été victime de son psychiatre -, qu’ils accompagnent depuis 2011 de palais de justice en manifestations féministes, jusque devant les instances disciplinaires de l’ordre des médecins.
Au travers de son combat et de ses doutes, mais aussi des hommes et des femmes qui croisent sa route, ils brossent la fresque d’un moment de bascule. Jusqu’à présent tout puissants, les médecins sont contraints de se remettre en question.
- Un documentaire de Xavier Deleu et Julie Pichot
- Durée : 55′ / Année : 2022
- Coproduction : CAT & Cie / LCP-Assemblée nationale…