« La réalité, c’est le réel structuré par le langage », disait Lacan. Par le langage ou par le symbolique en général. Vous comprenez donc bien que lorsque le langage est faussé, que les mots prononcés ou écrits ne renvoient plus aux réalités auxquels ils sont censés renvoyer, mais qu’ils renvoient à des décors en carton-pâte, alors la réalité se disloque et le chaos du réel s’impose. Car le réel est chaos. Seul le verbe peut l’ordonner, et fondamentalement le verbe divin. Notre réalité disloquée nous met donc face à un choix : soit nous raccrocher désespérément au décor en carton-pâte qui n’en finit pas de se fissurer, soit revenir au langage divin. Soit s’accrocher encore au discours de Luc Ferry, ce « philosophe » qui n’a jamais produit le moindre concept, cet insecte narcissique, ce parasite surpris que le système en toc qui l’engraissait est en train d’être démoli par Trump et son équipe, ce Rastignac laborieux à tête de criquet écrasée puant du mépris du parvenu plein de laides servilités, basculant en pleine panique dans l’insulte, ambiance bar à pute avant une baston, traitant tout récemment l’illustre Musk, briseur d’hégémonie médiatique, autiste-asperger, de « fou », de « barjo complet » qui induit une situation « extraordinairement inquiétante », soit revenir au langage divin. Évidemment, vous allez me dire, qu’est-ce que le langage divin. On en trouve quelques bribes dans les Écritures. Mais le langage divin peut aussi s’exprimer dans notre vie de tous les jours, à travers des situations complexes qui se dénouent miraculeusement, par exemple. Mais les hommes ignorent ce langage divin du quotidien, ils le nient même, ou se moquent copieusement de ceux qui tenteraient de l’évoquer. Ce langage divin du quotidien est un langage sans mots, mais pas sans pensées. Comme on tente d’interpréter les rêves, on devrait aussi tenter d’interpréter ce langage divin du quotidien. Tout ce qui nous arrive quotidiennement à un sens profond, métaphysique, que nous ne recherchons pas, que nous ignorons totalement, préférant souffrir à la surface, sans rien comprendre au sens de nos souffrances, jusqu’à la mort. Car la souffrance a toujours un sens. Elle signifie en général une expiation. Si la souffrance n’avait aucun sens, elle serait insupportable. C’est parce qu’elle a du sens qu’on la supporte, comme si inconsciemment on savait qu’elle n’est pas vaine. Mais ce sens est enfoui dans les entrailles de notre âme, où se joue le drame profond qui sous-tend notre existence, drame dont nous ignorons tout, par insouciance, par orgueil… C’est précisément ce drame que le langage divin du quotidien nous aide à dénouer. Bien-sûr, ce langage si particulier ne peut s’appréhender que par l’intuition. Il n’y a pas véritablement de méthode. Durant des millénaires, le divin a été appréhendé aux Cieux, et exclusivement aux Cieux. Cette dualité Cieux-Terre est enfantine. Le langage divin transcende cette dualité naïve. Dualité qui structure la réalité de beaucoup de croyants, et qui les maintient donc dans l’ignorance, ou pire, dans la négation du langage divin quotidien. Finalement, ces vieilles religions nous ont éloignés du divin, et ont enfermé leurs adeptes dans une négation de l’altérité. C’est précisément ce langage divin du quotidien qui ouvre les portes de l’altérité, qui brise nos certitudes les plus enracinées, les plus satisfaites. C’est ce langage qui structurera la réalité humaine de demain, ou d’après-demain…
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