Comment est-ce possible ? C’est d’une extrême violence ! Ceci démontre à quel point les autorités françaises, les responsables locaux… sont dénués de toute morale et représentent un danger pour la sécurité publique. Il faut bien comprendre qu’en France vous pouvez déposer vos enfants à un club de foot où ils seront violés par des responsables qui sont protégés ! Cette affaire démontre qu’il est essentiel de dénoncer tous ces pédocriminels, ces voyous et ceux qui les protègent car la médiatisation de ces scandales les oblige à réagir.
C’est une histoire à dormir debout.
Une histoire qui montre les dysfonctionnements qui existent aujourd’hui encore dans le football français. En juin 2022, la radio locale H2O révélait qu’un dirigeant de l’US Pringy avait été incarcéré pour des soupçons d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 13 ans. En effet, plusieurs enfants de ce club de Haute-Savoie s’étaient plaints d’attouchements au retour d’un voyage en bus au Puy-du-Fou.
« Il avait été condamné pour viol dans une autre région, avait indiqué la procureure de la république d’Annecy Line Bonnet. Une condamnation à une interdiction définitive de rentrer en contact avec des mineurs. Cela n’interdit pas de tenir une buvette, mais cela ne permet pas d’encadrer un séjour. Cet homme n’entraînait pas les enfants mais l’enquête devra déterminer les responsabilités. » Mais comment cet homme a-t-il pu accompagner des enfants alors qu’il était inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais) ?
Un dirigeant « simple » n’entre pas dans le contrôle d’honorabilité
C’est là que cette histoire va prendre une tournure assez inattendue. Le 13 janvier 2022, la Délégation régionale académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRJSCS) a averti l’US Pringy que Vincent Cesbron est inscrit au Fijais. Le 21 février, sa licence « éducateur fédéral » lui est retirée par la Ligue Auvergne Rhône-Alpes (Laura Foot). Mais dans la foulée, le club haut-savoyard demande une licence « dirigeant » à la Ligue le 9 mars 2022. Soit quelques semaines avant la supposée agression sexuelle de plusieurs enfants !
« Celle-ci a été validée par la Ligue le 11 mars 2022 à réception des pièces parce que cette demande ne mentionnait pas le rôle de dirigeant « administrateur » du club, nous a expliqué la Ligue Auvergne Rhône-Alpes. Or, le champ du contrôle honorabilité fixé par le Ministère s’applique à ce jour sur les éducateurs et les dirigeants administrateurs de club (président, secrétaire, trésorier). Toutes les autres licences « joueurs » et « dirigeants » ne rentrent donc pas, à ce jour, dans le contrôle automatisé du Ministère des Sports. »
La Ligue a finalement décidé d’agir. « Le 5 septembre dernier, le Bureau Plénier de LAuRAFoot a cependant décidé d’aller plus loin que la seule interdiction d’encadrer pour Vincent C. en lui interdisant toute prise de licence, même si cette mesure de la Ligue va au-delà de la procédure du contrôle d’honorabilité mise en place avec le ministère des Sports » nous a-t-on précisé.
La délégation Jeunesse et Sports responsable ?
…
« Jeunesse et Sport a reçu un courrier avec accusé de réception de ma part, reprenant leurs termes que j’avais mis en place sans attendre à l’US Pringy, confiait-il le 2 juin 2022 à H2O radio. Je n’ai jamais eu de réponse mais je tiens ces courriers à disposition. J’ai fait exactement ce que l’on m’a demandé. S’ils m’avaient demandé de le virer, je l’aurais fait mais cela n’a pas été le cas. Le courrier initial de jeunesse et sport date du 13 janvier dernier. M. Cesbron était déjà au club depuis 10 ans. » Malgré plusieurs demandes, la DRJSCS n’a pas souhaité nous répondre…
Photo d’illustration : Photo Philippe Le Brech
14 janvier 2023