En France vous pouvez faire des crédits à 25% d’intérêts et ruiner des millions de Français (faillites personnelles), mettre en place et promouvoir les jeux de hasard, multipliant les ludopathes par millions, vous pouvez réaliser des pyramides de Ponzi et arnaquer des gens, vous pouvez faire un tas d’escroqueries sans que la police ni la justice ne bougent le moindre petit doigt, mais s’il s’agit de finance islamique, là c’est tout de suite le branle-bas de combat ! Le ridicule Christian Estrosi refait des siennes en affirmant qu’il ne peut laisser faire ça car cela pourrait engendrer un “trouble à l’ordre public” !!! C’est à ce moment précis que l’on comprend que ce personnage est un islamophobe pathologique et qu’en outre, prendre pour prétexte l’attentat de Nice de juillet 2016 pour interdire cet affichage relève de la bêtise la plus crasse et de la chutzpah la plus honteuse. Pas une seule autorité islamique, politique, consulaire ne bouge le petit doigt, non plus, pour condamner cet acharnement !
Au motif d’un risque de trouble à l’ordre public, la mairie de Nice a interdit à une agence bancaire d’apposer la mention “finance islamique” sur sa façade.
La polémique est lancée.
La finance islamique va-t-elle devenir un sujet de débat passionné sur la laïcité en France, à l’image du “burkini” l’an dernier ? La ville de Nice, dont Christian Estrosi est redevenu le maire, a en tout cas ouvert une brèche. Dans un courrier daté du 12 mai, révélé d’abord par Le Point, elle refuse que le réseau bancaire Noorassur, qui propose des produits financiers en accord avec les valeurs de l’islam, mentionne la spécificité de ses activités sur sa nouvelle enseigne niçoise.
Motif : apposer le terme de “finance islamique” risquerait de provoquer “des troubles à l’ordre public”. La mairie rappelle que Nice a été meurtrie par l’attentat au camion-bélier sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016. Elle ne peut en revanche s’opposer à l’ouverture de la succursale. Noorassur a déposé un recours en justice.
Qu’est-ce que la finance islamique ?
Sur son site, le ministère de l’Économie la présente ainsi: “Le terme finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la Charia.” Autrement dit, ce secteur, entièrement légal, se veut “éthique” et “responsable”. Il interdit la spéculation, l’investissement dans des activités jugés non conformes (alcool, tabac, pornographie ou paris) et promeut “le principe du partage des pertes et des profits”. La finance islamique est née dans les années 70 mais a connu un véritable essor ces dernières années.
De son côté, Noorassur affirme proposer des produits “100% halal”: épargne et “tafakul”, c’est-à-dire assurances commerciales. Le réseau, né en 2012, vante son indépendance à l’égard des institutions financières classiques telles que les grandes banques ou les assurances. Il s’adresse aux musulmans mais aussi à ceux qui veulent “investir, prêter ou emprunter autrement”. Selon Le Monde, l’institution a ouvert plusieurs agences à Chelles, à Nantes et à Bordeaux sans jamais rencontrer des difficultés avec les autorités locales.
Quels sont les arguments avancés par la mairie de Nice ?
Pour la ville, le traumatisme laissé par l’attaque meurtrière de l’été dernier pourrait déclencher des mouvements d’hostilité à l’égard de l’enseigne bancaire. Dans son courrier, elle dit craindre des “rassemblements antagonistes” qui “mettraient en danger le personnel et les clients de l’établissement”. Autrement dit : la mairie anticipe des éventuels rassemblements islamophobes.
“L’activité peut être exercée, il suffit de trouver une enseigne qui soit plus consensuelle”, assure à l’AFP Monique Bailet, directrice générale adjointe déléguée à la proximité et la sécurité. La fonctionnaire appelle Noorassur à ne pas être “provocateur” dans “une ville où il y a une sensibilité très forte”. Auprès de Nice-Matin, une source à la mairie est plus offensive: “Il n’existe pas de finance chrétienne ou de finance judaïque”, estime-t-elle, regrettant une “marque de communautarisme”.
Que répond Noorassur ?
Son avocat Patrice Spinosi a engagé un référé suspension auprès du tribunal administratif de Nice le 31 mai pour contester l’interdiction. La justice examinera le dossier dans les prochaines semaines. Ce type de recours avait déjà été déposé par des associations de défense des droits de l’homme lorsque des maires avaient pris des arrêtés anti-burkini au même motif du risque de troubles à l’ordre public. Interrogé par Le Monde, Patrice Spinosi dénonce l’idée sous-jacente de la mairie de Nice, selon laquelle “la finance islamique serait liée au terrorisme islamiste, alors que l’éthique de cette activité se situe aux antipodes de ce qui fonde l’idéologie mortifère du terrorisme”.
La fondatrice de Noorassur, Sonia Mariji, ne dit pas autre chose. Rappelant qu’elle a exercé dans la finance traditionnelle, cette femme d’entreprise de 45 ans assure que son réseau favorise “le vivre-ensemble”. “Ce n’est pas une salle de prière. On n’y fait pas de prosélytisme, il n’y a pas d’imam”, souligne-t-elle auprès de Nice-Matin. Elle dit également avoir confiance envers les Niçois pour qu’ils ne se montrent pas “racistes” et ne voit aucune incompatibilité entre […]
Jérémie Pham-Lê – L’Express