Les résultats de ce premier tour des élections présidentielles ont révélé les fractures de notre société ainsi qu’un dégoût de la classe politique en général. Elle va se traduire par une profonde recomposition politique dans les semaines, mois et années à venir.
Le premier vainqueur est sans conteste l’abstention avec 26,31 % des inscrits, soit 12 824 135 de non-votants. Plus d’un quart des français en situation de voter ne se sont pas déplacés aux urnes. Ne se reconnaissant pas dans l’offre politique présentée, par le fait, aussi, qu’il n’y a pas eu de campagne ni de débats sur les sujets les plus fondamentaux que ce soit notamment sur la souveraineté nationale qui sans elle, les programmes des politiques laissent lettre morte.
Emmanuel Macron arrive ensuite avec 9,7 millions de voix soit 20,07% des inscrits et 27,84% des votants. Incroyable, le président sortant au bilan le plus catastrophique de la Ve République est qualifié pour le deuxième tour. Ce sont essentiellement les personnes âgées de plus de 65 ans qui ont voté pour lui. Ces générations qui ont profité des 30 glorieuses, du plein emploi, des taux d’intérêts faibles, et d’une vie descente se sont portées à environ 41% pour le « psychopathe » de l’Elysée. Faut croire que ces boomers sont atteints d’Alzheimer. Malgré tous les scandales (McKinsey, Alstom, Rothschild Gate, …), l’apartheid sanitaire, « emmerder » les non-vaccinés, les Gilets Jaunes mutilés, et l’avenir douloureux que Macron prépare pour leurs enfants et petits-enfants (retraite à 65 ans, hausse du coût de la vie, appauvrissement) ne les ont visiblement pas empêchés de voter pour lui. Pour reprendre LLP « Bandes de dégénérés !!! ».
Macron a réussi son pari d’imposer son thème de campagne : la peur. Peur du covid, peur de la guerre en Ukraine. Macron à 28% c’est la preuve que tout le travail d’ingénierie sociale, du matraquage médiatique, et de la dictature sondagière ont triomphé. Le Pathos (l’émotion) l’emporte sur le Logos (la raison).
Marine le Pen se qualifie de justesse au second tour avec 8,1 millions de voix soit 16,69% des inscrits et 23,15% des votants. Cela s’est joué à 500 000 voix près avec Jean-Luc Mélenchon qui a atteint le score honorable de 21,95% des votants (15,83% des inscrits), soit 7,7 millions de voix. Une candidature sur laquelle plus de 30% des jeunes de 18-24 ans se sont portés, et davantage dans les territoires d’outre-mer.
Éric Zemmour qui se voyait déjà au deuxième tour, n’aura recueilli au final que 2,4 millions de voix (5,1% des inscrits pour 7% de votants). Ne parler que d’Islam, d’immigration et de civilisation, ne paye pas tant que cela au regard des problèmes économiques, sociaux, énergétiques, et du bien-être.
Après eux, tous les autres candidats ne dépassent pas les 5% des votants.
Valérie Pécresse arrive avec 4,78% soit 1,6 million de voix. Une défaite humiliante aux multiples facettes. D’abord le parti Les Républicains déjà bien endetté ne sera pas remboursé pour ses frais de campagne de 7 millions d’euros et risque la faillite. Sur ces 7 millions, Valérie Pécresse s’est endettée personnellement de 5 millions d’euros au point de lancer une campagne de dons. C’est la troisième défaite de suite pour ce parti qui a longtemps été au pouvoir, et qui est en train de s’effacer du paysage politique. Enfin, nous allons assister à un probable éclatement du parti, entre ceux qui voudront négocier leur poste avec Macron pour les élections à venir, ceux qui voudront aller chez Reconquête ! ou le Rassemblement National, enfin ceux qui resteront fidèles au parti.
Nous invitons les lecteurs à faire un don à Valérie, sous forme de croquettes, son chien Douglas s’occupera de la gestion. Courage Valérie !
Les résultats ne nous permettent pas d’être remboursés par l’État. La situation est critique et il nous manque 7M€, dont 5M€ que j’ai emprunté à titre personnel.
Je lance un appel national aux dons. Il en va de la survie de la droite républicaine. ⤵️ https://t.co/iIbiEkZ22z pic.twitter.com/VlxfjjWr8V
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 11, 2022
Arrive ensuite Yannick Jadot, avec 4,63%, lui aussi ses frais de campagne qui s’élèvent à 2 millions d’euros ne seront pas remboursés et appelle aux dons. Attention seulement les dons venant des hommes blancs déconstruits sont acceptés. Sandrine Rousseau se charge de la collecte.
Jean Lassalle, le candidat des terroirs arrive devant Notre Drame de Paris, Anne Hidalgo. 3,13% soit 1,1 million de voix. Tout un symbole, la ruralité qui l’emporte sur la Capitale, qui l’eut cru. Cela mérite bien un fromage, un saucisson, et un pinard du pays.
Fabien Roussel, avec ses 2,28% et 802 milles voix, sa candidature a certainement coûté la qualification de Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour. Des règlements de comptes sont en vue. De plus, Roussel, le « communiste » contre le Capital, a appelé à voter Emmanuel Macron, le banquier de chez Rothschild, l’agent de McKinsey, et le bourreau des Gilets Jaunes et du Code du Travail. Un « social-traitre » comme on disait du temps de Staline.
Nicolas Dupont-Aignan, arrive à 2,06% soit 725 milles voix. Les idées de la souveraineté, de l’appartenance de la France à l’Union Européenne, à l’OTAN, de l’abolition du pass vaccinal et la fin de la folie covidiste ont un long chemin à faire pour peser électoralement. Raisonner les consciences prendra du temps, beaucoup de temps.
Notre Drame de Paris, Anne Hidalgo arrive enfin. Avec 616 milles voix pour 1,75%, elle réussit le quintuple exploit : de faire pire que Benoît Hamon en 2017 (6,35%), de passer sous la barre des 5% et donc de ne pas toucher l’argent public pour rembourser ses frais de campagne ; de faire moins que le PCF depuis 1978, ainsi que Jean Lassalle alors qu’il avait moins d’argent et moins de temps de parole ; d’avoir fait 2,18% dans sa propre ville où elle est maire ; et d’avoir conduit le parti socialiste à la plus grande déroute historique depuis sa création.
Bravo à Anne Hidalgo, on peut l’applaudir. A l’instar de Yannick Jadot et de Valérie Pécresse, Anne Hidalgo appelle aux dons pour sauver le PS. Nous vous invitons à donner des roses au parti de Jaurès pour son enterrement. Lionel Jospin s’occupe de l’oraison funèbre.
Pour terminer, les deux révolutionnaires anticapitalistes, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud. Respectivement, 268 milles voix pour 0,77%, et 197 milles voix pour 0,56%. C’est la chute finale !
Les votes blancs représentent 543 648, les nuls, 237 023.
Pour ce qui est des enseignements de ce scrutin. La stratégie du vote utile a fonctionné à plein régime grâce aux médias et aux sondages. Nous assistons à une polarisation entre 3 blocs : Centre, Droite radicale, et Gauche radicale. Une fracture générationnelle se dessine entre les personnes âgées votant en grande partie pour Macron, et de l’autre des jeunes qui votent en grande partie Mélenchon. Une fracture géographique s’affiche également, entre d’un côté les grandes villes mondialisées et de l’autre, les périphéries et la ruralité, les perdants de la mondialisation. Nous assistons à une recomposition de la vie politique avec des partis traditionnels comme le PS ou LR qui ont gouverné la France depuis des décennies qui se voient désormais marginalisés. Ces partis payent leurs trahisons idéologiques ; et c’est tant mieux, on ne va pas verser une larme pour eux. Nous avons une progression de l’abstention de quatre points par rapport au premier tour de 2017.
Enfin, et le plus grave, la confirmation qu’une partie non négligeable des français adhère à une tyrannie oligarchique, favorable aux injustices, à des élites corrompues, à un apartheid sanitaire, à la destruction des services publics, à piétiner nos libertés fondamentales, aux inégalités, et à une dictature rampante. Voilà la terrible révélation de ce premier tour. Le cataclysme.
Cette citation de l’auteur de 1984, George Orwell, n’a jamais été aussi véridique lors de cette élection.
Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice.
George Orwell,
Source : France Culture, 22 Janvier 2020
Françaises , Français vous qui avez voté, et allez revoter Macron, vous êtes et serez complices de ses actes s’il devait être reconduit. Vous ne pourrez pas dire “Désolé, je ne savais pas”. Vous saviez, vous avez cautionné, vous aurez collaboré.
Pour ce qui est de la réflexion, nous vous conseillons l’ouvrage de Simone Weil, Note sur la suppression générale des partis politiques.
Pour ceux qui croient encore au vote et qui voteront au deuxième tour. Un conseil :
TOUT SAUF MACRON !
Eudoxe, 11 avril 2022.
Résultats définitifs du premier tour de l’élection présidentielle de 2022.
Source : Ministère de l’Intérieur