Mes chers compatriotes,
La situation est grave et me plonge dans la plus grande affliction. Notre nation va à l’agonie, certains disent qu’elle est déjà morte, après les résultats des élections du 7 mai. Je comprends ceux qui pensent que la France, déjà très grièvement blessée, ne survivra pas à cinq ans d’ultra-libéralisme décomplexé. Mais je continue de croire que les forces destructrices à l’œuvre dans notre cher pays, les forces républicaines comme elles se nomment elles-mêmes depuis deux siècles, n’ont pas détruit l’esprit français, cet amour du bon sens qui se méfie de la tyrannie, et qui la combat inlassablement. Durant toute cette campagne, je me suis efforcée de vous dire l’implacable tyrannie financière qui se met en place à marche forcée partout dans le monde, et dont vous êtes déjà les victimes. Mais il semble qu’une majorité de ces victimes ait voté pour leur bourreau, ce dimanche 7 mai. C’est pire que le syndrome de Stockholm, c’est un syndrome français. Ce n’est plus de l’empathie pour notre geôlier, c’est de l’idolâtrie pour le bourreau qui va nous décapiter. Le mal est profond, mes chers compatriotes. Quelles forces démoniaques ont enraciné en nous l’amour de notre destruction ? Un amour hystérique qui me remplit d’affliction et d’incompréhension. Il y a à l’évidence dans notre pays des puissances idéologiques déterminées à soumettre complètement notre culture, notre nation au nouvel ordre mondial de Jérusalem. Les agents français de cette Jérusalem-capitale-du-monde, nous les connaissons : Jacques Attali, Alain Minc, Daniel-Cohen Bendit, Bernard-Henry Lévy… Inlassablement, durant des décennies, ils n’ont eu de cesse d’annihiler ce qui fait la France, pour livrer son peuple en sacrifice à Jérusalem. Que faire quand une majorité du peuple lutte, non pas pour sa survie, pour son salut, mais pour être sacrifié au Veau d’or. Ici la victime n’est plus seulement consentante, elle lutte de toute ses forces pour être immolée, comme si cette immolation était un privilège suprême. Cette immolation est carrément vue comme un salut, cette extrême folie est malheureusement une réalité. Et pour renforcer notre solidarité sans faille avec Jérusalem, des attentats sous bannière islamiste enfoncent intégralement le clou de notre soumission à Sion, qui fait insidieusement passer des luttes nationales, en l’occurrence palestiniennes, pour des luttes religieuses… Mes chers compatriotes, je continuerai à me battre pour vous convaincre que le salut n’est pas dans l’adoration du Veau d’or à Sion. Le salut est dans l’amour de la justice, pas seulement la justice pour soi, la justice pour son quartier, pour sa corporation ; il n’y a pas de justice égoïste. La seule justice est celle qui transcende les petits égoïsmes, les égoïsmes de classe, de caste… les arrangements judiciaires entre copains… ; Saint-Louis aspirait à cette justice transcendante, mais ces agents de Sion vous diront que Saint-Louis c’est l’anti-France… Bien-sûr, le Veau d’or vous persuade que sa justice est infaillible, mais en réalité sa justice c’est l’égalité des chances sous la loi de la jungle, et l’égalité devant la loi de la hache financière qui vous décapitera infailliblement. Lorsque vous périrez sous cette hache, vous comprendrez enfin outre-tombe la gravité de la situation ; malheureusement pour la France, les morts ne peuvent pas voter. Sauf peut-être pour Tibéri… Notre nation a vécu beaucoup de tragédies, mais aujourd’hui elle vit la pire de toutes les tragédies, la tragédie de sa disparition comme nation, avec la bénédiction de Bruxelles. C’est unique dans notre histoire finissante, mes chers compatriotes, on a fait des Français des esclaves qui payent pour rester esclaves, et qui payent encore plus cher pour être mis à mort. J’en appelle donc aux vivants pour que vive notre histoire, et que vive la France.