Lorsqu’on lit ce genre de déclaration de proche de Netanyahu – accuser Obama d’antisémitisme ! – on se dit juste que ces sionistes sont complètement timbrés !
Embarrassant. Quatre jours avant la visite de Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, son conseiller en communication est rattrapé par des propos tenus sur Barack Obama, taxé d’antisémitisme, ou sur l’âge mental de John Kerry.
Ran Baratz aurait écrit sans “réfléchir d’avantage”. Tout fraîchement nommé conseiller en communication de Benjamin Netanyahou, M. Baratz a été rattrapé jeudi par une série de déclarations gênantes, dont l’une taxant Barack Obama d’antisémitisme. Bien que tenus par le passé, ces propos sont déterrés quatre jours avant une visite du Premier ministre israélien à la Maison Blanche. Des révélations susceptibles de jeter un coup de froid dans les relations déjà tendues entre Israël et les États-Unis. Devant le possible dommage diplomatique, Benjamin Netanyahou a d’emblée pris ses distances avec son ministre, assurant avoir découvert ces déclarations “pour la première fois” après l’annonce de sa nomination. Ces mots sont “inappropriés et ne reflètent pas mes positions, ni les politiques du gouvernement”, a déclaré le Premier ministre israélien sur son compte Twitter. Ran Baratz quant à lui, a présenté ses excuses sur Facebook. La Maison Blanche a estimé que ces excuses s’imposaient et, tout en refusant d’épiloguer, a placé M. Netanyahou devant ses responsabilités. “Les décisions du Premier ministre concernant les membres de son gouvernement, les personnes qui le représentent et représentent son pays sont des décisions qu’il prendra lui-même”, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama.
“Le visage moderne de l’antisémitisme”Tel Aviv a annoncé mercredi la nomination de Ran Baratz, 42 ans, comme “conseiller pour les médias et chef de la diplomatie publique et des médias au bureau du Premier ministre”, un poste stratégique confié à un homme ouvertement franc-tireur. C’est en effet sur sa page Facebook que Ran Baratz avait publié ses propos en mars dernier, à l’issue d’un discours prononcé par Benjamin Netanyahou devant le congrès américain sur le nucléaire iranien. “Permettez-moi d’être abrupt et de me départir de ma mesure coutumière”, écrivait-il alors que la Maison Blanche avait dénoncé cette allocution comme une ingérence dans les affaires américaines. “La façon dont Obama parle du discours de Netanyahou, voilà le visage moderne de l’antisémitisme dans les pays occidentaux et libéraux. Et cela va de pair, bien sûr, avec beaucoup de tolérance et de compréhension envers l’antisémitisme islamique”, disait M. Baratz. Il n’a pas non plus hésité à dire que le secrétaire d’État américain John Kerry a un “âge mental ne dépassant pas 12 ans”, que l’organisation État islamique (EI) ne voudrait même pas du président israélien Reuven Rivlin comme otage, ou que les musulmans devraient reconnaître l’esplanade des Mosquées comme un lieu saint juif. Une sortie qui laisse songeur, quand on sait que l’esplanade des Moquées, troisième lieu saint de l’Islam, est au coeur de la vague de violences récentes qui a fait près de 80 morts en Israël et dans les territoires palestiniens.
Des propos postés “sans réfléchir d’avantage”
“Je présente mes excuses pour les propos blessants que j’ai mis en ligne sur le président d’Israël, le président des États-Unis et d’autres figures publiques. Je suis désolé de ne pas en avoir informé le Premier ministre par avance”, a écrit Ran Baratz jeudi soir sur Facebook. Ces propos ont été postés “sans réfléchir davantage”, et relevaient “souvent de la plaisanterie” formulée dans un langage “plus approprié pour les réseaux sociaux”, a-t-il écrit. Il dit “comprendre parfaitement” qu’il aurait dû s’exprimer différemment. “J’ai demandé au Premier ministre l’opportunité de clarifier ces choses avec lui dans les prochains jours”. Benjamin Netanyahou a indiqué qu’il rencontrerait M. Baratz quand il rentrerait des États-Unis la semaine prochaine.
Avec AFP