Il va falloir que ce très mauvais ministre de la Santé s’explique sur cette curieuse affaire d’interdiction de vente de l’HCQ à l’IHU de Marseille par SANOFI. Cette plainte nous réservera de grosses surprises car devant les juges les masques vont tomber.
Tribune : Les 3 et 4 novembre, le Ministre de la Santé a été destinataire de deux lettres relatives à la vente et à l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid-19.
La première émanait de Sanofi qui, « afin de préserver l’intérêt et la sécurité des patients », s’en remettait « à la sagesse du Gouvernement et plus spécifiquement de votre Ministère, seul légitime pour trancher cette question délicate » : la fourniture de l’hydroxychloroquine à l’IHU Méditerranée. Qu’en termes surprenants ces choses-là sont-elles dites, alors qu’en janvier 2020 ce produit était en vente libre dans les pharmacies, et cela depuis des décennies …
L’autre courrier était signé du Professeur Raoult. Soulignant qu’en l’absence de livraison par Sanofi « nos patients n’ont plus accès au traitement », le Directeur de l’IHU demandait au Ministre « l’autorisation d’ouvrir le marché de l’hydroxychloroquine à la concurrence internationale (Novartis, Sandoz, Mylan) ». Véritablement un autre scandale s’il fallait en arriver là …
Ceci pour les textes. Et cela pour le contexte.
Dans une vidéo, le Professeur explique qu’il est « obligé de se battre régulièrement pour avoir du Plaquénil » et qu’il a « fini par demander maintenant que soit clarifiée la position de Sanofi vis à vis du Ministère ».
Le laboratoire Sanofi est-il en droit de livrer l’IHU en hydroxychloroquine ? « J’espère que le Ministre va répondre à cette question. Comme ça, on verra qui ment dans cette histoire », dit Didier Raoult.
Est-ce Sanofi qui, prenant prétexte de « consignes » ou d’« interrogations », pratique le « refus de vente » et prend ainsi des risques ?
Est-ce le Ministère qui, « après avoir pris des arrêtés nous autorisant à utiliser ce médicament » (…) empêche les livraisons « par une relation biaisée avec Sanofi » ?
« Il faut clarifier cette situation », conclut le Professeur Raoult.
Pour M. Véran, l’heure de vérité a donc sonné.
Dans les jours à venir, car il n’est nul besoin de semaines pour prendre une décision somme toute relativement simple, l’impartialité de l’État pourra être mesurée à l’aune de la réponse, ou de l’absence de réponse, de M. Véran.
Photo d’illustration : Olivier Véran – BFMTV
Alain Tranchant
France Soir
6 novembre 2020