Il arrive que certaines personnes ne soient pas convaincues de la gravité de la crise économique. Tant qu’elles n’ont pas perdu leur boulot et que le frigo n’est pas vide, pour elles, la crise est virtuelle. Sauf que si elles avaient un sens de l’observation un tant soit peu aiguisé, elles verraient que la crise est bien là, présente et très violente. Prenons l’exemple du centre commercial marseillais, le Grand Littoral dans 15e. Le plus grand de la région PACA, ouvert en 1996 avec185 boutiques et 13 millions de visiteurs annuels. Malgré l’arrivée en 2014 de Primark et sa camelote discount chinoise, celle des yankees Starbuck et Burger King, il faut dire que le centre commercial se transforme peu à peu en zone sinistrée. Cela malgré son positionnement stratégique, entre deux autoroutes et un accès aisé.
Il suffit de voir les façades des enseignes fermées pour être pris de stupeur ! Des dizaines de magasins fermés malgré les soldes, d’autres sont recouverts depuis des mois comme la boulangerie Paul du premier étage qui a fermé par manque de clientèle. On peut voir au centre de l’image ci-dessus la brasserie Le Trocadéro quasiment vide à 12h30 ! Des magasins avec des surfaces très importantes sont tout simplement fermés depuis des mois, voire une année. Rappelons que l’ouverture des magasins est soumise à une obligation très stricte du lundi au samedi, avec de grosses pénalités pour le moindre retard (ceci est contractuellement signé dans les baux de location). Les conséquences économiques de telles fermetures sont facilement quantifiables, surtout au niveau de l’emploi. Il est vrai que les loyers sont exorbitants dans ces centres, mais les magasins arrivaient néanmoins à y faire face, il y a quelques années. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, depuis l’installation profonde de la crise.
