Ceci est une démonstration catastrophique de l’état lamentable de la société française. Premièrement, ça nous montre comment le gouvernement achète la paix sociale en offrant 7 fois 150 millions d’euros à la caisse de retraite des routiers. Pire encore, cet article montre à quel point la lâcheté de certains n’a pas de limite et qu’il suffit d’allonger quelques millions pour qu’ils ferment les yeux et ne rejoignent pas la lutte nationale contre un bankster qui veut imposer une réforme des retraites elle-même imposée par l’Union européenne ! C’est une question de principe et beaucoup n’en ont pas.
Ignorant certains mots d’ordre, les transporteurs routiers ne se sont pas mis massivement en travers des grands axes routiers depuis le début du conflit reconductible du 7 mars.
Mais un sujet est dans toutes les têtes des professionnels, salariés comme patrons d’entreprises, et ne sera pas réglé avant plusieurs mois : celui de l’avenir du « congé de fin d’activité » (CFA), qui sera forcément corrélé au dossier national de la réforme des retraites. Une sorte de « régime spécial » propre aux poids lourds.
Discrètement, le gouvernement a donné des premières garanties aux conducteurs français (la grande majorité des routiers circulant sur les axes nationaux, issus d’autres pays dont les pays baltes, n’est pas concernée par le débat). Mais beaucoup de choses restent à régler d’ici à l’été pour assurer l’avenir de ce dispositif fragile, selon les parties prenantes…
Photo d’illustration : Depuis 1997, les transporteurs routiers doivent embaucher un jeune pour un départ en préretraite, sous peine de pénalités. Un dispositif délicat dans le contexte de manque de candidats. (Laurent GRANDGUILLOT/REA)
10 mars 2023