Ce type de scandale se propage dans toute l’Europe en commençant par la Grande-Bretagne, la Commission européenne (Affaire des SMS de Pfizer), la France… et maintenant l’Espagne. C’est une escroquerie à 53 millions d’euros pour fournir des masques à l’administration espagnole. Ainsi, grâce à la crise sanitaire du Covid-19 et à la pseudo “urgence”, certains corrompus et voyous ont pu multiplier les millions d’euros en un rien de temps ! C’est pour ça que d’aucuns ont souhaité prolonger au maximum cette crise en faisant croire que nous allions tous mourir, il fallait que la vache à lait soit essorée, qu’il ne reste aucune goutte, aucun centime d’euro.
Le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez est chaque jour de plus en plus empêtré dans une affaire de corruption autour de contrats pour l’achat de masques durant la pandémie de Covid-19.
La présidente du Congrès des Députés, troisième personnage de l’Etat, la socialiste Francina Armengol, dont l’opposition de droite demande la démission, a dû se présenter mardi devant la presse pour clamer son innocence.
À La Croix, ce sont plus de 100 journalistes qui travaillent à fournir une information de qualité précise et vérifiée.La Croix Numérique1€ le premier mois, sans engagementTout a commencé le 21 février avec l’arrestation de Koldo García Izaguirre, homme de confiance d’un ancien ministre des Transports socialiste qui fut aussi jusqu’en 2021 un proche de Pedro Sánchez, José Luis Ábalos.
M. García est soupçonné d’être au cœur d’une escroquerie ayant permis à une petite société jusqu’alors inconnue d’obtenir entre mars et juin 2020 – au plus fort de la pandémie – des contrats d’une valeur de 53 millions d’euros pour fournir des masques à diverses administrations. Ces contrats auraient dégagé des commissions illégales d’au moins 9,5 millions d’euros.
Depuis son arrestation, les journaux – surtout ceux de droite – se repaissent quotidiennement de cette affaire baptisée “la combine Koldo” ou plus simplement “l’affaire Koldo”.
Pour le gouvernement, chaque jour livre son lot de mauvaises nouvelles, le plaçant sur la défensive face aux accusations de plus en plus violentes de la droite.
Dans un premier temps, le Parti socialiste a expulsé M. Ábalos, qui refusait de démissionner de son siège de député en affirmant qu’il n’avait rien à se reprocher et qu’aucune charge ne pesait sur lui.
La présidente du Congrès des Députés, troisième personnage de l’État, la socialiste Francina Armengol, le 27 septembre 2023 à Madrid / JAVIER SORIANO / AFP/Archives
Le Parti populaire (PP, droite), première formation d’opposition, a souligné que M. Sánchez avait remplacé M. Ábalos lors d’un remaniement en juillet 2021, affirmant que cette mise à l’écart confirmait que le Premier ministre était au courant de l’affaire et avait voulu écarter un ministre gênant.
“Vous étiez au courant et vous l’avez couvert !”, a ainsi lancé la semaine dernière à M. Sánchez le dirigeant du PP, Alberto Núñez Feijóo, sans toutefois apporter de preuve.
Depuis lors, le PP exploite deux autres pistes ouvertes par l’enquête. Elles concernent deux des contrats obtenus en 2020 lors de la pandémie par cette petite société au cœur du scandale.
Ces contrats avaient été conclus par deux des 17 régions autonomes du pays, alors gouvernées par les socialistes: les îles Canaries (pour un montant de 12,2 millions d’euros) et l’archipel des Baléares (pour un montant de 3,7 millions d’euros).
Le chef du gouvernement canarien de l’époque, Ángel Víctor Torres, se trouve être depuis novembre ministre de la Politique territoriale.
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Photo d’illustration : Angel Victor Torres, ancien chef du gouvernement canarien et actuel ministre de la Politique territoriale, le 22 novembre 2023 à Madrid / JAVIER SORIANO / AFP/Archives
AFP
5 mars 2024