C’est l’information de ce nouveau siècle puisque c’est bien la City de Londres qui nous a vendu la privatisation et l’ultralibéralisme comme le seul moyen de fournir des services de qualité au moindre prix, en privatisant tous les services publics. Après avoir constaté l’échec de ces entreprises privées et le désastre de leur mauvaise gestion sur le système pénitentiaire britannique, l’État s’est décidé à nationaliser ce secteur. On peut multiplier le nombre de faillites et de mauvaise gestion comme par exemple le train dont le service est désastreux outre-Manche.
Après une société ferroviaire, c’est une prison que l’État vient de reprendre en main.
Dans les années 1980, le Royaume-Uni de Margaret Thatcher privatisait à tour de bras les chemins de fer, l’exploitation du gaz et de l’électricité… Mais ces dernières années, le royaume a entamé le mouvement inverse, en renationalisant des services qui avaient été laissés au secteur privé.
C’est le cas de la prison de Birmingham, 1 550 détenus, réputée être la plus violente d’Angleterre. Il y a 7 ans, cette prison est aussi devenue la première enceinte pénitentiaire privée du pays, gérée par une entreprise de sécurité. Mais en août 2018, lors d’une visite, un inspecteur du ministère de la Justice n’en croit pas ses yeux : émeutes, gardiens dépassés et terrorisés, hygiène désastreuse. Il demande à l’État de reprendre le contrôle de la prison en urgence et de la nationaliser.
Les trois quarts des Britanniques y sont favorables
Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Cette année, le gouvernement britannique a procédé à plusieurs nationalisations, y compris dans les chemins de fer. La ligne qui relie Londres à Édimbourg (Ecosse), considérée comme peu rentable, a vu l’entreprise privée qui la gérait se désengager. L’État a dû reprendre le flambeau.
Sous la direction de son leader, Jeremy Corbyn, l’opposition travailliste appelle désormais à renationaliser les compagnies d’eau, d’électricité, de gaz et de trains. Une promesse qui trouve un écho dans la population : les trois-quarts des Britanniques y sont favorables.