C’est ainsi que la servitude est prolongée par le système avec des taux plus élevés et des durées plus longues. Ces crédits sont une des causes principales du silence des masses pour la seule et bonne raison qu’elles ne peuvent pas se permettre de perdre leur emploi au risque de perdre leur foyer pour lequel elles triment depuis déjà 10 ans voire plus.
La durée maximum d’endettement va passer de 25 à 27 ans et le taux maximum d’endettement sera porté à 35% contre 33% précédemment, a détaillé jeudi le ministre de l’Économie.
Un coup de pouce pour les futurs propriétaires. C’est ce qu’a fait le Haut Conseil de stabilité financière, qui associe entre autres le ministère de l’Économie et la Banque de France, en décidant jeudi 17 décembre d’assouplir les règles limitant l’octroi de crédits immobiliers. Toutefois, leur suivi sera obligatoire pour les banques, a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
Cela signifie que la durée maximum d’endettement va passer de 25 à 27 ans, le taux maximum d’endettement sera porté à 35% contre 33% précédemment, et le volume de dérogation à ces règles passera de 15% à 20% de l’ensemble des crédits octroyés, a détaillé le ministre auprès de journalistes. Cet assouplissement vise en particulier à aider les primo-accédants.
Relevant cependant que « certaines banques n’ont pas respecté suffisamment les règles », qui étaient jusqu’à présent des recommandations, Bruno Le Maire a annoncé qu’il allait « dans les semaines qui viennent », avec la Banque de France et le superviseur de la finance ACPR, définir « les modalités juridiques pour rendre ces dispositions contraignantes ».
Photo d’illustration : Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, le 2 décembre 2020 à Paris. (XOS? BOUZAS / HANS LUCAS)