Étant donné que sous son règne la France s’est effondrée dans tous les domaines, on ne voit pas pourquoi ce ne serait pas le cas aussi pour la langue française. Bien sûr, ce n’est pas la faute aux autorités mais celle des méchants Russes ! Faut-il rappeler que l’Algérie officielle a commencé à défranciser son enseignement dès l’école élémentaire, lui préférant l’anglais.
Le sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est sur le point de prendre fin à Djerba, en Tunisie.
Les chefs d’États et de gouvernement ont évoqué la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Une résolution doit être adoptée sur le sujet, mais en coulisses, la Francophonie est une nouvelle fois menacée de cacophonie.
Depuis le début de ce sommet, la tension est palpable. Du côté de la délégation congolaise, on estime qu’il y a, dans ce dossier, un parti pris de la secrétaire générale de l’OIF, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.
« Elle est un peu sortie de sa neutralité », confie à RFI un membre de la délégation congolaise. Il accuse Louise Mushikiwabo de prendre « fait et cause pour le Rwanda », ce qui, selon lui, « donne une indication que l’organisation qu’elle dirige ne peut véritablement jouer un rôle dans la résolution de la crise ».
Ces propos font référence à une interview que la secrétaire générale a accordée à nos confrères de TV5, au premier jour du sommet. Louise Mushikiwabo a déclaré dans cette interview qu’il y a « des éléments en RDC, juste à la frontière du Rwanda, qui sont une menace pour la sécurité du Rwanda. Est-ce qu’on peut retourner sur les accords qui existent depuis plus de 10 ans et les mettre en application ? C’est une question de volonté politique. C’est aussi simple que ça ».
Des propos qui ne passent pas du tout côté congolais. « Nous avons simplement exprimé qu’en tant que secrétaire générale, Louise Mushikiwabo a un rôle de neutralité et que sur des questions qui concernent le Rwanda, même si elle est ressortissante, elle devrait garder de la hauteur et rester au milieu sans prendre parti », a déclaré le Premier ministre congolais Sama Lukonde au micro de RFI.
Photo d’illustration : Le président tunisien Kaïs Saïed prend la parole lors du 18e sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, le 19 novembre 2022. via REUTERS – TUNISIAN PRESIDENCY
Clémentine Pawlotsky
Envoyée spéciale à Djerba,
20 novembre 2022