L’agent atlantiste Allassane Ouattara, accessoirement président ivoirien, ne se cache même plus lorsqu’il soutient le Franc FCA responsable du maintien de l’Afrique subsaharienne dans une misère absolue au profit d’un Occident vampirisateur.
« Notre monnaie se porte bien ».
C’est par ces termes que le président ivoirien Allassane Ouattara a démarré son plaidoyer pour le maintien du franc de la Communauté Financière Africaine (CFA). Ce lundi 10 avril 2017 à Abidjan dans le cadre du sommet extraordinaire des Chef d’état et Chef de gouvernement de l’Uemoa, le président en exercice de l’union économique monétaire ouest Africaine a dénoncé la campagne de dénigrement contre le franc CFA.
Pour L’ex gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la zone Uemoa, avec ses 90 millions d’habitants, possède d’importantes ressources en devises. Avec un taux d’inflation maitrisé à -2% et une croissance économique forte de 6,8%, c’est l’Uemoa qui « a des réserves de change qui représentent plus de cinq mois d’importation, alors que la règle retenue est d’environ trois mois » selon le président ivoirien.
« Nous avons constaté que notre monnaie se porte bien, (elle) est saine et est dans de bonnes mains. » Allassane Ouattara- Président de la Côte d’IvoireCréé le 26 décembre 1945, le franc CFA rassemble les pays de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et ceux de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) plus les Comores, le « CFA » est utilisé par 15 pays francophones d’Afrique de l’ouest et du centre (155 millions d’habitants) et est lié à l’euro par un système de parité fixe.
La fronde anti-Cfa s’intensifie
Le samedi 7 janvier 2017 déjà , des rassemblements et manifestations se sont tenus à Abidjan , Bamako, Bruxelles, Dakar, Kinshasa, mais aussi Londres, Ouagadougou ou encore Paris ou un appel mondial a été lancé pour demander la fin du franc CFA, monnaie créée en 1945, arrimée à l’euro, et jugée colonialiste. Menée par plusieurs panafricanismes avec à leur tête le franco-béninois Kemi Seba, plusieurs manifestions sont organisées conjointement dans plusieurs villes d’Afrique et d’Europe afin de « faire plier le colonisateur » selon les initiateurs.
À contre courant donc de ses mouvements, le président en exercice de l’Uemoa défend le franc cfa et déclare : « Nous avons constaté que notre monnaie se porte bien, (elle) est saine et est dans de bonnes mains » alors que les économistes et plusieurs hommes d’état français jugent cette monnaie de frein au développement.
Sylvie Kounakgo