Voici le stade ultime de la bêtise humaine qui risque de se développer encore plus dans les années à venir. Espérons qu’il ait reçu ses deux doses de vaccin, on aura ainsi une chance de se débarrasser d’un parasite…
« Io Sono » (“Je suis”), une sculpture invisible, a été vendue aux enchères pour près de 15.000 euros.
L’artiste Salvatore Garau parle d’une « œuvre immatérielle ».
Selon l’Italien, l’œuvre existe bel et bien, du moins dans son esprit. « ‘Io Sono’ est un vide qui est plein d’énergie », a-t-il déclaré dans la presse italienne.Incroyable mais vrai. Salvatore Garau a réussi à vendre une œuvre invisible pour la somme de 14.820 euros. Cible de nombreuses critiques, Garau s’est défendu. « Je n’ai pas vendu un ‘rien’, mais un vide. Ce n’est rien d’autre qu’un espace plein d’énergie. Si nous le vidons et qu’il ne reste rien, selon le principe d’incertitude d’Heisenberg (un concept de la mécanique quantique), ce vide a un poids. Il se condense et se transforme en particules, et se fond ainsi en nous ».
Garau n’est pas n’importe qui. Cet Italien, diplômé de l’Académie de Florence en 1973, a fait sa première exposition personnelle en 1982 et a vu ses œuvres apparaître au Parlement européen de Strasbourg et à la Biennale de Venise en 2003.
Des formes « diverses »
Si « Io Sono » doit être « exposé », ça ne sera pas n’importe où. Un espace de 150×150 cm est nécessaire pour « concentrer la quantité de pensées sur un point, créant ainsi une sculpture qui prendra les formes les plus diverses ». « Après tout, ne sommes-nous pas en train de donner forme à un Dieu que nous n’avons jamais vu ? », se demande Garau.
Les directives sont détaillées dans un certificat d’authenticité signé par l’artiste qui sera remis au nouveau propriétaire. On ne sait pas qui est l’acheteur de « Io Sono ». La vente aux enchères a permis de récolter environ 9.000 euros de plus que prévu.
Une autre de ses œuvres invisibles sera vendue aux enchères vendredi prochain à New York. Cette « Aphrodite piange » (“Aphrodite pleure”) est une sculpture immatérielle reposant sur un cercle dessiné au sol. Le cercle est la seule partie visible de l’œuvre. Garau se félicite d’avoir déclenché une « nouvelle petite révolution ».
Photo d’illustration : L’artiste Salvatore Garau
Rédaction
1er juin 2021