En réalité, la dégradation de la situation de l’hôpital public se poursuit jour après jour, c’est de pire en pire alors que le ministre actuel de la Santé est censé faire le maximum pour réparer les dégâts des 6 dernières années de macronisme ! Comment est-il possible d’accepter de soigner les malades aux urgences sur les parkings ? Quelle sera la prochaine étape ? La situation est véritablement dramatique, car il n’y a absolument personne pour gouverner, ils sont tous des VRP de Big Pharma et n’ont que faire de l’intérêt général ou de la république.
Les véhicules de secours occupent toutes les places de parking disponibles.
À l’intérieur des ambulances, des patients en attente d’être pris en charge. Température extérieure : 30 °C. Une situation de plus en plus fréquente à Strasbourg avec la saturation régulière des urgences. En septembre dernier, un homme de 81 ans est décédé après avoir passé plus de 20 heures sur un brancard.
Des conditions dénoncées par les syndicats et les soignants, parfois obligés de contacter le Samu sur le parking de l’hôpital. « Il est arrivé que des médecins, parce que la situation se dégradait à l’intérieur du véhicule, sortent des urgences et fassent une prise en charge dans le véhicule qui était en attente depuis des fois plusieurs heures », assure à TF1 Christian Prud’homme, infirmier et délégué FO au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg.
« Il n’y a pas de lits disponibles »
Sur les images transmises par des syndicats que montre notre reportage, trois véhicules sont déjà en attente dès le matin. Les ambulanciers ont du mal à faire face. « Vous arrivez à l’hôpital, on va vous dire ‘bon, il n’a qu’une jambe cassée, vous allez patienter une heure, deux heures, il y a des choses plus graves’. C’est quelque chose qui n’est pas entendable par les victimes », soupire Gilles Thiam, ambulancier et délégué FO.
Depuis l’année dernière, une cinquantaine de droits d’alerte pour cause de saturation ont été rapportés à la direction de l’hôpital. Deux « décès inattendus », selon la formulation officielle, sont en cours d’investigation. « Il est sans doute aussi sous-estimé ce chiffre-là, parce que entre ce qui est dit, ce qu’on sait et la réalité du terrain, je pense qu’il y a aussi malheureusement encore un décalage », estime une infirmière en chirurgie.
De jour comme de nuit, des véhicules de secours sont immobilisés devant les services d’urgence. Autant de moyens manquant à l’appel pour cause d’absence de lits d’hospitalisation. « Lorsqu’on se retrouve entre 10 et 12 ambulances en attente, effectivement, c’est tout simplement parce qu’à l’intérieur, il n’y a pas de lits disponibles, pas assez de personnel », souligne Cédric Hatzenberger, délégué FO des sapeurs-pompiers du SDIS 67. Contactée, la direction de l’hôpital n’a pas souhaité donner suite à nos demandes d’interview.
Reportage Philippe Vogel, Joseph Pasquier
26 juin 2023