C’est la nouvelle tant attendue qui vient de tomber. Il s’agit maintenant d’attendre les suites qui seront réservées à ces arrestations avant de pouvoir se prononcer sur les tenants et les aboutissants, et surtout, sur les intentions réelles des décideurs du moment ; car le peuple a déjà averti qu’il ne voulait surtout pas de mesurettes destinées à freiner le mouvement révolutionnaire sans pour autant répondre point par point à toutes ses exigences, notamment le départ de tous ceux qui ont trempé dans la gestion calamiteuse des affaires du pays qu’ils ont mené à la ruine.
Autre point important à relever concernant cette information explosive : le silence assourdissant dans lequel baignent les médias hexagonaux qui ne disent pas un mot sur ces arrestations ! Ceci en dit long sur ceux qui tirent les ficelles et sur le traitement de l’information en France.
Les généraux Toufik et Tartag, deux anciens patrons des services de renseignements, et Saïd Bouteflika ont été arrêtés par les services de sécurité, a-t-on appris de source sûre.
Ils sont actuellement auditionnés par les services de la DGSI, dans le cadre de l’enquête sur leurs activités, qui ont été dénoncées par le chef d’état-major de l’ANP.
Le général Ahmed Gaïd Salah avait accusé publiquement Toufik de comploter contre l’armée et le mouvement populaire, avant de lui lancer un dernier avertissement, le sommant de cesser ses activités. Pour le général Tartag, il était considéré comme proche du clan présidentiel, notamment de Saïd Bouteflika. Il avait démissionné de son poste de chef de la Direction des services de sécurité (DSS) le même jour de la démission de Bouteflika, le 2 avril dernier.
Le chef d’état-major de l’ANP avait accusé également, sans le nommer, Saïd Bouteflika d’être à la tête de la issaba (bande) qui a confisqué le pouvoir présidentiel. Selon le général Khaled Nezzar, le frère cadet de l’ex-président Bouteflika, voulait instaurer l’état d’urgence ou l’état de siège, et avait même envisagé de limoger Gaïd Salah.