Les arguments de la municipalité cannoise sont vraiment stupides. Concernant les “bonnes mœurs”, le burkini est bien plus respectueux de ces dernières que le topless ! La définition des bonnes mœurs est pourtant claire : ce sont les habitudes, les usages conformes à la moralité, à la religion et à la culture d’un pays ou d’un peuple ! Le burkini est donc en parfaite adéquation avec cette définition, puisque la France est la fille aînée de l’Église depuis 2000 ans (un peu moins en réalité) et la pudeur fait partie intégrante de sa constitution. Ce ne sont pas les 40 dernières années de débauche soixante-huitarde qui vont y changer grand chose. Quant à l’hygiène, il suffit de se balader sur les plages pour apercevoir très régulièrement des “chiens” se baigner ! Concernant la sécurité des baigneurs et leur tenue, il suffit de voir une combinaison de plongée ou de chasse sous-marine pour comprendre que ça ne pose aucun type de problème.
Du coup, devant une décision aussi invraisemblable et ahurissante, on s’est dit qu’il serait juste et équitable d’interdire jusqu’au 31 août, les combinaisons de chasse sous-marine, vu qu’elles ressemblent à s’y méprendre au burkini…
Blague à part, on voit bien là encore, que les politiques sont les premières causes de troubles à l’ordre public, en interdisant ce qui est légal, en mettant en avant des prétextes abracadabrants pour cacher une islamophobie morbide, au lieu d’utiliser cette débauche d’énergie à la résolution des vrais problèmes dans lesquels la France se débat chaque jour un peu plus: les problèmes économiques, sanitaires, de l’emploi, …etc.
Interdiction du burkini à Cannes
Le maire LR de Villeneuve-Loubet a décidé de prendre une mesure semblable à celle de son homologue cannois pour interdire la tenue qui fait polémique.
Après l’arrêté de Cannes, pris le 28 juillet, une autre commune des Alpes-Maritimes interdit la baignade en burkini : Villeneuve-Loubet. Le député-maire LR de la commune, Lionnel Luca, a suivi le mouvement en prenant à son tour une mesure contre le port de cette tenue dans l’eau, mais aussi sur les plages.
Une mesure dictée par le respect de « l’hygiène », des « bonnes moeurs » et de la laïcité
L’arrêté, en date du 5 août, indique que « l’accès à la baignade est interdit, du 1er juillet au 31 août, à toute personne ne disposant pas d’une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et du principe de laïcité, et respectant les règles d’hygiène et de sécurité adaptées au domaine public maritime ». Il précise aussi que « le port de vêtements, pendant la baignade, ayant une connotation contraire aux principes mentionnés ci-avant est strictement interdit sur les plages de la commune ».
« On m’a signalé sur l’une de nos plages un couple dont l’épouse se baignait habillée », explique l’élu, « et j’ai considéré que cela n’avait pas lieu d’être pour des raisons d’hygiène et que cela était malvenu compte tenu du contexte général. » Affichant sa volonté « d’éviter tout trouble à l’ordre public dans une région marquée par les attentats », Lionnel Luca réfute toute accusation de discrimination. « La République, ce n’est pas venir à la plage habillé en affichant ses convictions religieuses, d’autant que ce sont de fausses convictions, car la religion ne demande rien » en la matière, estime-t-il. Selon lui, ce sont les adeptes du burkini « qui pratiquent la discrimination, ce sont eux qui s’isolent dans un ghetto, ce sont eux qui sont coupables de discrimination, pas nous qui, au contraire, défendons les musulmans dans leurs pratiques ». Le député-maire LR ajoute : « Je pense que les musulmans veulent qu’on leur fiche la paix et qu’ils refusent d’être pris en otages par ceux qui estiment parler en leur nom. »
Les associations prêtes à saisir la justice
Malgré ses justifications, l’édile de Villeneuve-Loubet risque lui aussi de se mettre à dos les associations qui luttent contre l’islamophobie. Vendredi 12 août, elles se sont déjà mobilisées contre l’arrêté cannois et, avec des particuliers, elles ont manifesté leur intention d’attaquer en justice la mairie dirigée par l’élu, également LR, David Lisnard. « Une dizaine de jeunes filles de Cannes nous ont contactés spontanément, car elles ne peuvent pas se baigner », indique ainsi Feiza Ben Mohamed, porte-parole de la Fédération des musulmans du Sud. « Elles se sont jointes à la procédure engagée par le Collectif contre l’islamophobie en France pour faire annuler en référé-liberté l’arrêté municipal de Cannes. Nous lançons maintenant un appel aux citoyennes de Villeneuve-Loubet pour qu’elles s’associent à une procédure identique à l’encontre de Villeneuve-Loubet. »
Vendredi, l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes a exprimé dans un communiqué son « grand étonnement » à la suite de l’arrêté pris à Cannes, estimant qu’il « porte atteinte aux libertés fondamentales qui sont garanties par la Constitution de notre République », tout en se montrant « disponible et ouverte » pour trouver des solutions « entre hommes intelligents et responsables ».