Nous observons ces derniers temps une succession de scandales de violences sexuelles institutionnalisées comme cette dernière concernant le monde du patinage artistique et des sports de glace. Il n’est pas du tout question d’un cas spécifique qui concernerait un individu précis mais bien d’un groupe de violeurs qui a sévi pendant des décennies et qui a été protégé par la fédération comme semblent le démontrer les nombreux témoignages ! Hier c’était le milieu du cinéma, le milieu de l’édition, des réseaux pédocriminels sévissant dans le milieu littéraire parisien depuis 50 ans, chez la police et les pompiers qui multiplient les scandales de viols en réunion… systématiquement. Dans toutes ces affaires catastrophiques, il n’y a pas un seul Maghrébin ou Africain impliqué, mais bien des Français de souche souvent connus et respectés dans leur milieu !
Du coup, on s’interroge sur ce que pense la sphère identitaire de tous ces scandales qui relèvent de crimes, elle qui n’a à la bouche que l’islam et les musulmans !
En plein scandale de violences sexuelles dans le patinage français, le président de la Fédération française des Sports de glace, Didier Gailhaguet, s’est défendu jeudi sur franceinfo et assure que ses services ont collaboré avec l’association de lutte contre la pédocriminalité en milieu sportif Colosse aux pieds d’argile.
Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace, s’est défendu mercredi et reste à son poste, alors que quatre patineuses ont révélé les agressions qu’elles auraient subies de la part de leurs entraîneurs. Jeudi 6 février, il s’explique sur franceinfo et affirme que c’est la ministre des Sports de l’époque qui a « réintégré Gilles Beyer dans la Fédération ». « Je peux le prouver », assure-t-il. Il a aussi répondu à l’association Colosse aux pieds d’argiles qui dément avoir travaillé avec sa Fédération, comme il l’a affirmé la veille.
franceinfo : Vous n’avez rien à vous reprocher ?
Didier Gailhaguet : J’ai appris cette semaine par le journal L’Équipe et par le livre de Sarah Abitbol qu’il y avait eu des viols dans cette fédération, dont certains remontent à plus de 30 ans. Je suis le premier extrêmement touché puisque ces jeunes femmes, je les connais bien : je les ai entraînées, dirigées, et je suis atterré que ces choses aient pu arriver dans ma fédération. Ma fédération ce n’est pas ça. Ce sont des clubs, des bénévoles, des encadrants, des juges qui travaillent au quotidien pour les gamins.
Vous avez déclaré avoir découvert ces faits pour 90% la semaine dernière. Qu’en est-il des 10% qui restent ? Vous les connaissiez ?
Oui, bien sûr et tout le monde les connaissait. Ils sont liés à une inspection générale qui a eu lieu en 1999. Elle concernait Gilles Beyer et que j’ai moi-même diligentée. C’est moi qui ai demandé cette inspection générale au regard d’une discussion que j’avais eue avec une athlète et qui m’avait parlé de comportements équivoques à son égard.
Gilles Beyer est-il un ami ?
Non, ce n’est pas un ami. C’est une personne avec qui j’ai patiné, avec qui nous avons entraîné, qui a participé à la direction de la Fédération. Nous avons un parcours commun mais je n’ai jamais dîné chez ce monsieur. Je le connais très bien.
En février 2000, les parents d’une patineuse vous écrivent une lettre où ils expliquent que Gilles Beyer aurait tenté d’embrasser leur fille, âgée de 17 ans. Une enquête est lancée et il est suspendu pendant six mois. Pourquoi l’a-t-on laissé revenir ?
Il y a eu une enquête de police et elle blanchit complètement Gilles Beyer des faits puisqu’il n’y a en plus aucune plainte déposée contre lui. Sur l’enquête de police, j’ai été entendu, et je connais ce qu’il s’est passé : il est blanchi. Sur l’enquête administrative, on conclut qu’il ne doit pas participer à l’encadrement.
Pourtant 10 ans plus tard, la Fédération le choisit pour accompagner l’équipe de France junior lors des Championnats du monde qui se déroulent en Corée du Sud. Vous n’aviez pas conscience de prendre un risque ?
C’est 11 ans après les faits. Entre temps, je n’ai pas connaissance de tout ce qu’il s’est passé. Vous vous doutez bien que si j’avais su le présumé viol qui a été commis sur Melle Abitbol…
6 février 2020