Ce procès illustre parfaitement le ridicule du mouvement grosalien et découvre la laideur de son vrai visage. Attention, le cas de ce pochtron qui a agressé l’éditeur du livre contre Soral n’est pas isolé. J’ai moi-même reçu 2 menaces de mort par téléphone de la part d’un membre marseillais de Rentabilité & Réconciliafion, un certain Pierre Nadal. C’est un autre pochtron au courage directement proportionnel au nombre de verres d’alcool éclusés. Dès que ce prévenu parisien est mis devant ses responsabilités, il s’effondre en larmes et se répand en excuses… C’est à l’image de son gourou Soral qui prétexte sa bisexualité et un geste de fist fucking lors de son procès de la quenelle dite de Berlin ! Il rappelle également les très courageux membres de la secte (Julien Limes (alcool), Stéphane Rovidati (pornographie), Mohamed El Amine Khélifi, Kenji Chansin, Thomas Boussion,…), terrorisés par la publication de leurs identités et par le fait qu’ils puissent être reconnus ! Ahhh ces guerriers 2.0, amateurs de porno et de bibine, la grande classe, la vraie droite des valeurs soixante-huitardes ! Ce n’est pas avec Sanguisterrae que les choses vont s’arranger non plus… E&R, une secte de pochtrons, tenue par un gourou junkie ! Vive la révolution…
« Oui, c’est le genre de propos que je peux tenir lorsque j’ai bu. » Face à la présidente de la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, mardi 10 novembre, Frédéric Pauze reconnaît avoir traité Marc Grinsztajn de « sale juif », sur le trottoir en bas de chez lui. Oui, il a également crié « les goys redressent la tête ». En revanche, pas question d’accepter « les faits tels qu’ils sont présentés ».
2 h 15 du matin, le 12 septembre. Marc Grinsztajn rentre chez lui, lorsqu’un homme surgit, flasque de rhum à la main et injures antisémites à la bouche. L’éditeur du livre Le Système Soral (de Robin D’Angelo et Mathieu Molard, Calmann-Lévy) lui décoche un coup de poing, son agresseur réplique en lui lançant sa bouteille. M. Grinsztajn finit la nuit avec quelques agrafes à l’arrière du crâne et deux jours d’incapacité temporaire de travail.
Des faits qui valent à Frédéric Pauze de comparaître pour violences volontaires avec les circonstances aggravantes d’ivresse et d’injures à caractère antisémite. Face au tribunal, il est d’accord pour endosser les insultes antisémites, mais pas les violences volontaires, pour lesquelles il est pourtant poursuivi. Et ce, car il n’a pas porté « le premier coup », du moins physique. « N’inversez pas le dossier, prévient la procureure. Si quelqu’un est victime ici, ce n’est pas vous M. Pauze. »
« UNE PETITE FIOLE DE 20 CL DE RHUM »
Depuis l’obligation de soins qui lui a été imposée lors de sa première comparution en septembre, l’accusé multiplie les rendez-vous dans les centres antialcooliques pour prouver sa bonne foi. « J’arrive maintenant à me restreindre à une petite fiole 20 cl de rhum le soir. » Mais « pas tous les soirs », se reprend-il sur une question de la présidente du tribunal.
L’avocat de la victime, Me Michaël Ghnassia, lui laisse le bénéfice du doute sur ce point. « En revanche, on ne l’a pas beaucoup entendu parler de soigner son antisémitisme. » A 37 ans, Frédéric Pauze n’est pourtant pas un novice en la matière. En 2008, il a déjà été interpellé ivre dans la rue, hurlant des insultes antisémites. Un stage au Mémorial de la Shoah lui avait alors évité des poursuites judiciaires. Ce qui l’a le plus marqué ? « Le témoignage d’une dame lambda qui disait vouloir tourner la page, » répond l’accusé. « Un message d’espoir » selon lui.
A cela s’ajoutent le drapeau nazi, installé autrefois chez lui, et sa participation au « jour de colère », la manifestation d’extrême droite dont les slogans antisémites s’étaient fait entendre dans les rues de Paris, en janvier 2014.
Frédéric Pauze préfère se réfugier derrière son alcoolisme, considéré comme une circonstance aggravante par la justice, comme le racisme. « Je tiens des propos incohérents lorsque je suis alcoolisé. » Pas si incohérents, note la présidente, puisqu’ils semblent toujours être dirigés contre les mêmes.
Alors, « êtes-vous antisémite ? », lui demande la procureure. « Je ne pense pas, mais je fréquente des gens qui le sont. Et ça me tape sur la tête parfois. » Rien à voir, toutefois, avec Alain Soral. Certes, il a vu certaines de ses vidéos et lu un de ses ouvrages, mais il réfute toute accointance avec l’essayiste d’extrême droite. D’ailleurs, à la barre, il nie finalement avoir cité Robespierre cette nuit-là. Une référence que Marc Grinsztajn est certain d’avoir entendu, et qui n’est pas si étonnante dans le contexte quand on sait l’admiration d’Alain Soral pour le révolutionnaire.
« PRÊCHEURS DE HAINE »
Marc Grinsztajn est pour sa part persuadé qu’il n’a pas été agressé par hasard, mais bien parce qu’il est l’éditeur du livre Le Système Soral. Enquête sur un facho business, paru à peine dix jours avant l’agression. Son nom y apparaît dans les premières pages. « Et même s’il n’y a pas de lien direct, cela montre bien que les thèses de Soral imprègnent l’extrême droite », souligne Me Ghnassia, qui voulait que soit reconnue la préméditation.
Une responsabilité balayée à l’audience par Vincent Lapierre, du site Egalité et réconciliation, fondé par Alain Soral. Mais l’affranchissement est un peu trop facile pour Me Ghnassia, qui évoque dans sa plaidoirie les « prêcheurs de haine sur Internet » et « les faux humoristes » qui poussent au crime. « Doit-on s’étonner que certains passent à l’acte ? », s’interroge-t-il.
Frédéric Pauze nie fermement avoir su qui était sa victime avant de l’invectiver. Il avait simplement rendez-vous non loin de là avec un ami qui a décliné au dernier moment. Encore une fois, rien à voir avec Alain Soral. Mais, s’il ne connaissait pas Marc Grinsztajn, comment pouvait-il savoir qu’il était juif ? Il ne le savait pas, affirme-t-il. L’insulte lui est venue « par bêtise de préjugés sociaux. C’était un bel immeuble, avec une très belle porte en bois. » Alors il a associé juif et argent, résume la présidente.
Savait-il, ne savait-il pas qui il agressait ? Le parquet ne le sait pas, lui non plus. « La bêtise, l’alcool, la haine : voilà ce qui a guidé M. Pauze le soir des faits », estime la procureure. Mais celle-ci ne requiert pas la préméditation, qui ferait « tomber le dossier dans la caricature ». L’ivresse et l’antisémitisme ont été retenus par le tribunal, qui a condamné Frédéric Pauze à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.Par Lucie Soullier