Qui peut croire qu’un paumé, quasi SDF, déséquilibré puisse s’attaquer à une base navale entière avec une cagoule et un couteau ? On remarque aussi que des gens sont mis sous surveillance parce qu’ils ont critiqué Charlie hebdo ! Pendant ce temps, Marc-Édouard Nabe continue son apologie du terrorisme sans risquer la moindre garde à vue ! On se demande bien comment fonctionne la police…
Un Toulonnais, qui a reconnu avoir voulu attaquer des militaires à Toulon au nom du djihad, a récemment été arrêté, a-t-on appris mardi 10 novembre au soir. Que sait-on de lui ?
# Mis en examen
Il été arrêté le 29 octobre et mis en examen le 2 novembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écroué. C’est la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui a procédé à l’arrestation.
# Tentatives de départ pour la Syrie
Âgé de 25 ans, le suspect était depuis plusieurs mois dans le viseur des services de renseignement français, notamment pour avoir tenté, en octobre et décembre 2014, de partir pour la Syrie. Placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation et de son soutien public aux thèses djihadistes, cet individu avait cherché à se procurer du matériel pour passer à l’acte », en l’occurrence « une action violente à l’encontre de militaires de la marine nationale de Toulon », a déclaré le ministre de l’Intérieur dans un communiqué.
Selon « Le Figaro », le Toulonnais a posté sur Facebook des messages de soutien aux combattants engagés dans les zones de combat syro-irakiennes au nom de Daech. « Il s’est radicalisé de manière fulgurante. Après avoir rompu de manière progressive avec sa famille et son entourage proche, il s’est muré dans une attitude silencieuse, puis de repli identitaire », confie une source au « Figaro ».
# Des messages
Les services de police ont intercepté des messages électroniques qu’il échangeait avec des djihadistes français actuellement en Syrie. Le suspect aurait pensé à acheter une arme à feu, selon « Le Figaro », avant de renoncer.
# Un colis avec un couteau et une cagoule
Alors qu’il était surveillé, il s’est fait livrer de Chine un colis à son domicile, par la Poste, ce qui a éveillé des soupçons car il était éventré. A l’intérieur de ce colis, un couteau de combat et – au moins – une cagoule, ont rapporté les sources policière et proches du dossier. Il a alors été interpellé.
# Des aveux
Il a fini par admettre un projet d’attaque contre des marins de la base navale de Toulon. Selon une source policière, il n’avait pas encore de plan très précis.
# Un incitateur
En garde à vue, il a reconnu avoir été en contact avec un Français parti pour la Syrie dans les rangs du groupe djihadiste Etat islamique qui, « par internet, l’a incité à passer à l’acte », selon une des sources proches du dossier. C’est ce djihadiste français qui lui a conseillé d’acheter une arme, a précisé une autre de ces sources.
Ce djihadiste français en Syrie avait été mis en examen et écroué quelques mois pour avoir proféré de violentes menaces contre « Charlie Hebdo » en 2012, a ajouté cette source. On ignore néanmoins pour l’instant quels étaient les contacts du Toulonnais en Syrie.
L’après Charlie
Les attentats islamistes de janvier contre l’hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo » et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts, ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives d’attentat sur le territoire français.
« Des morts ont été évités grâce à l’intervention des services spécialisés », a déclaré un membre de l’entourage de Bernard Cazeneuve au « Figaro », qui évoque le « profil particulièrement déterminé et les connexions à l’étranger » du djihadiste présumé.
Les attaques menées par des Français de retour de Syrie ou en contact avec d’autres djihadistes sur place sont l’une des principales craintes des services de renseignement. On comptait mi-octobre, selon des chiffres officiels, plus de 500 Français en Syrie ou en Irak engagés auprès de l’EI, tandis que 250 en sont revenus et 750 ont exprimé le souhait de s’y rendre. Quelque 150 y sont morts.
Des projets déjoués
La semaine dernière, un homme qui s’est dénoncé pour un projet d’agression d’une députée socialiste au nom du djihad a été placé en détention provisoire.
Le 21 août, un carnage avait été évité à bord d’un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris par des passagers, dont des militaires américains en vacances, qui avaient maîtrisé un tireur armé d’une kalachnikov et d’un pistolet. Deux personnes avaient été blessées. L’assaillant, Ayoub El Khazzani, jeune Marocain signalé aux services de renseignement comme islamiste radical, avait été interpellé.
Avant cela, en juin, un homme avait décapité son patron puis, après une mise en scène macabre sur fond de drapeaux islamistes, tenté de faire exploser une usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère).
En avril, Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien, était arrêté en possession d’armes de guerre, soupçonné d’avoir tué une jeune femme et préparé un attentat contre une église catholique de Villejuif, près de Paris.[…]