Voici la technique de reconversion de nos diplomates ! Le chouchou de Sarkö a de qui tenir. Quand on lit les excuses foireuses qu’il donne aux douanes, on est en droit de se demander ce qu’il a dans la tête…
Selon des documents consultés par Mediapart, Boris Boillon, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée et ancien ambassadeur de France en Tunisie, a été interpellé par la douane à la gare du Nord le 31 juillet, alors qu’il s’apprêtait à embarquer à bord d’un Thalis en direction de Bruxelles.
Sans document d’identité ni téléphone portable, vêtu d’un jean et d’un polo, ce diplomate de 43 ans à la personnalité fougueuse transportait dans un sac 350 000 euros et 40 000 dollars en espèces, raconte Mediapart, qui a pu accéder au procès-verbal.
« J’AI OUBLIÉ MES DOCUMENTS D’IDENTITÉ EN BELGIQUE »
En vertu de l’article 464 du code des douanes, le transfert dans un autre pays de l’Union européenne de sommes supérieures à 10 000 euros est interdit sans déclaration préalable. En cas d’infraction, le contrevenant peut être puni « d’une amende égale au quart de la somme sur laquelle a porté l’infraction ou la tentative d’infraction ». « Le service de police judiciaire de la douane a été saisi et une enquête est en cours. Elle devrait notamment déterminer l’origine des fonds », précise Mediapart.Lors de son audition, l’ancien diplomate, désormais résident belge reconverti dans les affaires, a tenté de justifier le transport de ces fonds par sa volonté d’ouvrir une filiale de son entreprise de consulting Spartago en Belgique. Il affirme que cette somme lui vient de ses activités auprès de sociétés irakiennes, qui lui ont été rémunérées en « numéraire » à Paris en raison du sous-développement du système bancaire en Irak.
Il affirme également avoir « oublié » ses papiers d’identité en Belgique en partant pour Paris le matin même, « justement » parce qu’il n’était « pas à l’aise avec cet argent », dont une partie était stockée dans une mallette « enterrée à côté de [s]a cave », et qu’il voulait « régulariser la chose au plus vite ».
« DÉGAGEZ, PETIT SARKO ! »
Cet ancien ambassadeur a été débarqué après l’élection de François Hollande, alors que son passage à Tunis avait été marqué par de multiples bévues. Lors de sa première rencontre avec la presse tunisienne en février 2011, il avait refusé de répondre aux questions des journalistes sur la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, les qualifiant de « questions débiles » ou de « n’importe quoi »…
- Source :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/08/30/boris-boillon-ancien-ambassadeur-de-sarkozy-arrete-avec-350-000-euros-en-liquide_3469109_3224.htmlVous pouvez commander le(s) livre(s) en cliquant sur l’image correspondante :