Gladio blanc ou Stasi rouge ?
La Stasi, police politique ou “Sûreté de l’État” (Staatssicherit) fantoche communiste d’Allemagne où Poutine exerça son autorité policière comme supérieur de celle-ci, créée en 1950, est moins connue que cette organisation Gladio (le glaive) trop citée pour n’être pas suffisamment repérée comme une couverture commode, car il est plus facile et “politiquement correct” de rejeter tout le mal sur une extrême-droite souvent artificielle et manipulée par des services étatiques fortunés, que de mesurer l’ampleur d’une force en réalité internationale tendant à faire disparaître ses acteurs multiples ! C’est ainsi que tous ceux qui mettent, avec raison, en accusation le service anticommuniste ou antisoviétique otanien, occupé de résistance à une hypothétique occupation soviétique, oublient, pour la gare de Bologne siège de l’horrible attentat, de signaler que le train et les explosifs qu’il contenait venaient de la Yougoslavie titiste ! Et donc que cette dernière avait donc fourni, comme nous l’avons entendu de personnalités croates patriotes, le matériel. Que l’Otan et les États-Unis aient eu peur d’un mouvement communiste en Italie plus fort en gueule que redoutable, parasitant le pouvoir et incapable de l’assumer, – comme le lui interdisait le partage du monde à Yalta – est vraisemblable, aucunement certain toutefois, mais à cette époque, le nationalisme décrié comme néo-fasciste prenait aussi de l’ampleur, au point que des dirigeants illustres de l’ancien régime de la République Sociale furent assassinés de façon discrète ; et justement, à cette même époque, la Stasi est mise en cause, outre Gladio, dans l’attentat de la fête munichoise d’Octobre de la bière, le 26 Septembre 1980, commis après 22h. Le terroriste fut aussitôt tué à côté de la bombe déposée dans une poubelle, alors qu’il venait d’ouvrir la veille ou presque, un compte bancaire d’épargne où il avait placé quelques centaines de Deutschemarks, ce qui est étrange pour un homme, un idéologue décidé à mourir par suicide, et son corps fut déchiqueté près de ses papiers d’identité restés intacts ! Le miracle du 11 septembre s’était donc déjà produit à Munich.
La Stasi, dont une partie de la famille du chef Markus dit Mischa Wolf mort en 2006 à Berlin, émigra aux États-Unis, où lui-même, demandant un visa, voulut partir en vain après la chute programmée du mur, et bénéficiera de toutes les indulgences de la justice supervisée par les États-Unis, et qui venait d’une lignée souabe israélite, devenue athée, furieusement marxiste-léniniste, lui-même fils d’un père littérateur et agitateur de poids, Fr. Wolf ayant vécu un temps en France comme émigré, est maintenant tenue par des chercheurs indépendants et des enquêteurs allemands sérieux, pour le commanditaire de l’attentat bavarois, avec des complices au sein de l’État fédéral, — nous avons des aveux — au moment où le fameux Strauss, de la CSU bavaroise attaquait la coalition socialiste et libérale, l’accusant avec raison, de complaisance envers les Soviétiques, et montait en effet dans les sondages, sans avoir besoin de ces 13 morts et de plus de deux cents blessés, dont 68 graves, certains devant être amputés ! Car Strauss, homme probe, autant qu’on peut l’être en régime démo-ploutocratique — et par ailleurs excellent latiniste qui savait captiver ainsi une assemblée ce dont seraient incapables nos élites “républicaines” ! — fut toujours et avec raison très populaire à Munich !
Et si le patron était, horribile dictu, le même ? Là nous quittons la philosophie politique pour la philosophie de la religion.
Personne ne croit plus désormais en la version du crime d’un fanatique droitier exalté, et pour démonstration de la fragilité de cette enquête, toutes les preuves de la culpabilité du nationaliste Köhler très vite désigné médiatiquement et juridiquement comme coupable, ont été supprimées, et les pièces à conviction ont disparu, par raison d’État apparemment, des administrations concernées ! Gladio, dit-on, oui, mais pourquoi dissimuler ainsi cette redoutable organisation allemande communiste menée par des internationalistes et tenue en haute estime par le KGB, tueuse avérée, selon la doctrine bolcheviste traditionnelle, étendant son influence jusqu’en Afrique, et qu’on a toujours évoquée dans les actions de la “Fraction Armée Rouge” ayant assassiné, en territoire français, il nous en souvient, le patron des patrons allemands ?
Ces réflexions nous amènent à conclure que l’on ne connaît pas toujours entièrement la main de l’attentat, et jamais le vrai cerveau ! Imaginer qu’un extrémiste véritable, non pas un infiltré par la police qui s’en débarrasse ensuite comme témoin gênant, aille frapper aveuglément des innocents dans une foule où peuvent se trouver des sympathisants ou ses coreligionnaires (comme il s’est vu à Nice), est une absurdité logique. Il faut donc une organisation stable agissante. À Gladio appartenait, comme pour en neutraliser les effets, — la chose est sue en Italie et fait l’objet de railleries — tout ce que les services secrets et l’armée comptaient, par centaines, de notables et de hauts fonctionnaires. Pouvait-on ainsi en espérer une efficacité durable ? Nous ne faisons qu’exprimer un scepticisme et non pas, à parler psychiatrie classique, un négativisme refusant tout ce qui est dit médiatiquement, et cherchons, en toute honnêteté, la raison de cet absent, à savoir de ce champignon rouge vénéneux, quoiqu’il s’en trouve d’autres couleurs parmi les blancs, et sans omettre aussi les champignons noirs de Daech !
Et si le patron était, horribile dictu, le même ? Là nous quittons la philosophie politique pour la philosophie de la religion.