La question se pose : mais que vient faire la fille Trump dans une réunion avec le premier ministre japonais Shinzo Abe ? C’est une élection présidentielle démocratique républicaine ou l’élection d’un roi qui amène avec lui ses princes et princesses ? Ce n’est plus du conflit d’intérêt mais une insulte à la raison et au peuple américain.
Surprise et indignation ont accueilli la photo de la première rencontre de Donald Trump avec un dirigeant étranger jeudi dernier : on y voit le président élu s’entretenir avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, et sa fille Ivanka assister à l’entrevue depuis un fauteuil de l’autre côté de la table.La présence lors de cette rencontre au sommet de la fille du milliardaire, qui comme ses frères Eric et Donald Jr fait partie de l’équipe de transition du président élu, et comme eux doit également se voir confier la gestion de ses affaires, illustrait l’un des nombreux conflits d’intérêts potentiels entre les deux activités de Donald Trump, qui doit gérer à la fois ses affaires et celles des États-Unis. L’intéressé a assuré mardi au New York Times que sa présidence ne serait pas émaillée de conflits d’intérêts, en restant toutefois évasif sur les mesures concrètes qu’il entend mettre en place.
« Je pourrais parfaitement gérer mes affaires tout en dirigeant le pays »
« En théorie, je pourrais parfaitement gérer mes affaires tout en dirigeant parfaitement le pays », a affirmé le magnat qui a fait fortune en bâtissant un vaste réseau d’hôtels et d’immeubles de luxe, selon des propos rapportés par des journalistes du quotidien new-yorkais sur Twitter.
Trump says “in theory” he could continue signing checks at his company, but he is “phasing that out now” and giving to his kids.
« J’aimerais faire quelque chose » pour séparer clairement ces deux activités, a-t-il simplement indiqué, reconnaissant que sa position était inédite et disant en substance qu’il n’a rien à se reprocher au regard de la loi.
La marque Trump est plus « sexy » que jamais
Sur ce point, Donald Trump bénéficie en effet d’une législation américaine très souple. Le président et le vice-président peuvent ainsi combiner leurs mandats avec des activités économiques. Celles-ci ne se sont d’ailleurs jamais aussi bien portées que depuis son élection, a-t-il lancé au New York Times. Le Trump Hotel, son tout nouveau palace de Washington, est un « bien qui a plus de valeur » maintenant « qu’il n’en avait auparavant ». Car la marque Trump, s’est-il enorgueilli, est plus « sexy » que jamais.
Brouillant encore un peu plus ce message, l’Argentine a révélé mardi qu’Ivanka Trump avait également pris part à un entretien téléphonique entre son père et le président Mauricio Macri, le 14 novembre. Mais ils n’auraient échangé « que des banalités », a affirmé Buenos Aires. Lundi, le dirigeant argentin a nié avoir été sollicité par le président élu américain pour […]