Le communiqué publié par la Haute Autorité des primaires citoyennes de la gauche a repris quasiment mot pour mot les griefs de “parjure” que nous avons faits le 19 mars, soit il y a quatre jours, ici-même sur notre site, à Manuel Valls à propos de son retournement spectaculaire vis-à-vis du candidat socialiste Benoît Hamon sorti vainqueur. En effet, Manuel Valls s’était engagé personnellement à soutenir le vainqueur et avait même apposé sa signature au bas de son engagement écrit : « Je m’engage à soutenir publiquement le (la) candidate qui sera désigné-e à l’issue des primaires citoyennes et à m’engager dans sa campagne ». Non seulement il ne tiendra pas son serment, mais il critiquera en plus le programme du candidat de sa propre famille politique, dont il connaissait pourtant, au moins les grandes lignes. Ce faisant, il s’est couvert d’opprobre, car le manquement à la parole donnée et la violation du serment font de lui un personnage indigne pour le restant de ses jours. Cela dit, nous ne pouvons que rendre un hommage posthume appuyé à l’illustre philosophe Simone Weill qui a étudié en profondeur les mœurs politiques contemporaines et qui nous a légué une magnifique réflexion, chaque jour vérifiée, dans sa mémorable Note sur la suppression générale des partis politiques. Voilà pourquoi nous appelons, en ce qui nous concerne, à l’abstention pure et simple qui est à notre sens un acte citoyen fort.
La Haute autorité des primaires citoyennes a dénoncé dans un communiqué mercredi le “comportement” de Manuel Valls, qui, en ne parrainant pas Benoît Hamon et en critiquant son programme, “contrevient gravement au principe de loyauté et à l’esprit même des primaires”.
“La Haute autorité constate qu’un tel comportement contrevient gravement au principe de loyauté et à l’esprit même des primaires dont l’engagement principal consiste à soutenir sans réserve le candidat sorti vainqueur”, a-t-elle écrit dans le communiqué transmis à l’AFP.
Le Figaro