Il est franchement culotté le frère de Tariq Ramadan de venir se plaindre dans un journal fribourgeois, alors que c’est dans cette ville, plus exactement au sein de son université que son très médiatique frère a usurpé le titre de professeur ! Sans oublier les autres titres de mufti du Caire et bien d’autres mensonges et tromperies… Ces gens n’ont décidément aucune limite : “Fa in lam tastahi, faf3al ma chi’ta” !.
Affaire Ramadan : la dignité par le silence !
28.06.2018
J’ai lu avec tristesse les déclarations de Bilal Ramadan qui confirment le déni du clan Ramadan face aux accusations portées contre le cadet de la famille, Tariq (LL21.6). Collègue et ami de Bilal depuis 15 ans, je ne peux pas taire ma déception de le voir participer à une telle indécence.
Après avoir nié pendant des mois, du haut de son piédestal moralisateur et indigné, les multiples aventures extraconjugales qui lui étaient reprochées, Tariq Ramadan le reconnaît : oui, il a partagé son corps et ses charmes avec plusieurs femmes. Changement de stratégie adapté aux mœurs en cours sous nos latitudes où rien ne punit un homme et une femme d’avoir des relations sexuelles consenties. Des aveux en totale contradiction avec les principes rigoristes de sa lecture du Coran.
La stratégie du déni ayant fait long feu, il s’agit, pour lui, de décrédibiliser les victimes, de se cacher derrière une théorie du complot pilotée par les si nombreux ennemis de l’islam. Stratégie qui peut faire sens face à la gravité des charges contre lui en France, mais qui ne peut suffire à répondre aux dénonciations publiques d’anciennes élèves à Genève (CO Coudriers, Collège Saussure). Celles-ci pointent les comportements interdits du professeur : séduction, manipulation, exercice d’une emprise sur certaines (parfois mineures) allant jusqu’à obtenir des faveurs sexuelles.
On ne parle pas là d’étudiantes qui harcèlent leur enseignant, mais d’un « prédateur » qui choisit ses « victimes ». Comment Bilal, ancien professeur engagé, prônant les valeurs de respect, justice, intégrité, peut-il tout oublier quand il s’agit de sauver un membre du clan ? Le silence aurait été plus digne et compréhensible.
STÉPHANE LATHION,
Enseignant à Genève.