Encore une fois un excellent travail de l’équipe du site Off Investigation qui revient sur un des plus grands scandales d’État des 20 dernières années, l’affaire Alexis Kohler/MSC/macron. Une seule question se pose : comment se fait-il, par quelle magie, quelle magouille Alexis Kohler peut-il être encore en poste ? C’est incompréhensible !!! Inouï ! Non seulement il n’y a plus d’État, il n’y a plus d’État de droit, il n’y a plus de justice et certainement plus d’élite digne de ce nom pour défendre les intérêts de la France et de son peuple. Quelle déchéance !
Lors de son audition, que off Investigation a pu consulter en exclusivité, les juges d’instruction ont posé de nombreuses questions à Alexis Kohler sur ses précédentes fonctions aux cabinets de Pierre Moscovici et d’Emmanuel Macron à Bercy.
Car les faits recueillis par l’enquête montrent qu’ils n’existaient pas de déport effectif sur les sujets MSC, ce qui fragilise la défense du secrétaire général de l’Élysée.
Durant les quinze heures d’audition d’Alexis Kohler en septembre dernier, un passage a particulièrement été difficile pour l’actuel secrétaire général de l’Élysée. Après l’avoir longuement questionné sur ses fonctions d’administrateur chez STX France (les chantiers navals de Saint-Nazaire), et au conseil de surveillance du Grand port maritime du Havre, les juges d’instruction se sont intéressés à son travail au sein des cabinets ministériels de Pierre Moscovici et d’Emmanuel Macron entre 2012 et 2016, à la fois comme directeur de cabinet adjoint puis comme directeur de cabinet.
Depuis le début de l’affaire, Alexis Kohler et ses collègues ont longtemps expliqué aux enquêteurs qu’un déport, certes informel, avait bien été organisé concernant sa personne au sujet du groupe maritime MSC au sein de ces cabinets.
Ainsi, dans un courrier du 17 juin 2019, Pierre Moscovici confirme à la justice que lorsqu’il était ministre, Alexis Kohler l’avait informé de sa situation familiale et qu’il avait décidé de ce fait que les dossiers relatifs à MSC devaient être traités par Rémy Rioux, son directeur de cabinet, et par Julien Denormandie, alors conseiller technique…
Photo d’illustration : Le Président Emmanuel Macron et Julien Denormandie, alors ministre du Logement et de la Ville, à l’Élysée le 25 février 2020 (PHOTO IAN LANGSDON / POOL / AFP)
MARC ENDEWELD
2 décembre 2022