Il est tout de même extrêmement curieux de voir encore une fois le journal ‘Le Monde’ venir défendre les milliardaires de Balenciaga en accusation de pédophilie, de fake niouze ! Alors, pour combattre les fausses informations, ‘Le Monde’ va commencer par en créer une en qualifiant les jouets sexués utilisés par les enfants dans cette campagne publicitaire de “simples jouets de luxe” alors qu’ils sont extrêmement malsains avec le déguisement BDSM. Il faut être aveugle pour ne pas le voir ou il faut être d’une extrême mauvaise foi ; dans tous les cas il faut mentir. Faire porter par des enfants ces peluches relève au minimum du très mauvais goût, au pire de la pédocriminalité.
Sauf que les journalistes ‘du Monde’ iront plus loin en affirmant que le jugement concernant la promotion de la pédocriminalité aux USA s’est glissé malencontreusement sous l’objectif du photographe ! La faute à pas de chance. Oh la la ! Donc, on va essayer de faire un petit peu de mathématiques, plus exactement des statistiques, et essayer de savoir quelle est la probabilité d’enchaîner autant de bourdes et surtout par quelle vraisemblance, un tel document juridique se retrouve sur cette photo ? Et de surcroît, que seule la partie concernant la pédocriminalité soit visible sachant que moins de 30 % du document l’est ! Clairement, il y a beaucoup plus de chances de gagner 10 fois d’affilée à la loterie que de se retrouver dans ce cas de figure précis, c’est juste impossible sans une volonté humaine.
En réalité tout ceci pourrait passer pour de la maladresse si les auteurs de ces abjections étaient des amateurs, des internautes débutants sauf qu’il est question ici d’une entreprise qui vend des sacs-poubelle en cuir à 1750 € ou des gamelles pour chiens à 750 €, réalisant un chiffre d’affaires d’un milliard par an ! Avant de publier quoi que ce soit, il y a des dizaines de personnes pour vérifier et valider la campagne publicitaire, des personnes expérimentées qui savent très bien quelle portée peuvent avoir ces images ; à ce niveau, l’erreur est inacceptable.
Cette défense malencontreuse et inappropriée rappelle que le journal ‘Le Monde’, pendant les années 70, avait embauché comme chroniqueur un certain Gabriel Matzneff qui avait même mis en place une fameuse pétition odieuse ,restée dans l’histoire, et qui voulait défendre des pédocriminels.
Six jours : la dernière campagne publicitaire de Balenciaga restera sans doute l’une des plus courtes de l’histoire de la mode.
Depuis l’arrivée, en 2015, du Géorgien Demna Gvasalia (désormais appelé Demna) à la direction artistique, la marque joue la provoc’, en proposant par exemple des sacs-poubelle en cuir précieux à 1 750 euros. Et en créant des images chocs : un défilé au milieu d’une tempête de neige artificielle quelques jours après l’invasion russe en Ukraine ou plus récemment au milieu d’une montagne de boue postapocalyptique avec Kanye West en ouverture.
La tornade qui secoue aujourd’hui Balenciaga semble plus ravageuse. Elle raconte que la puissance du groupe de luxe Kering, propriétaire de la maison, ne peut rien contre l’emballement des réseaux sociaux et la propagation de fake news.
Tout commence en septembre par un e-mail reçu par le photographe documentaire Gabriele Galimberti. Basé à Milan, il s’intéresse à l’humain à travers ce qu’il aime ou possède. Sa signature, ce sont des portraits : des Américains avec leurs armes (World Press Photo 2021), des mamies partageant leurs meilleures recettes de cuisine, des enfants du monde entier avec leurs jouets favoris ; cette dernière série, « Toy Story », entamée en 2010, a tapé dans l’œil de Balenciaga, qui lui a demandé d’utiliser le concept pour sa campagne « Holiday » de Noël : les enfants poseront avec des objets de la griffe.
Un casting en interne
Le shooting est organisé dans une villa près de Paris les 17 et 18 octobre. Gabriele Galimberti est derrière l’objectif. Les équipes de Balenciaga ont sélectionné des objets en édition limitée – une gamelle pour chien à 750 euros, une boîte à lunch à 650 euros, une flûte à champagne à 600 euros, parure de lit à 1 200 euros… Chaque mise en scène est d’abord testée avec un faux enfant en plastique et l’image est envoyée au siège, à Paris. Une ou deux heures plus tard, une fois la scénographie validée par la hiérarchie, un enfant habillé en Balenciaga Kids prend la pose à la place de la poupée.
L’entreprise de luxe a organisé un casting en interne, les modèles sont des filles et fils de collaborateurs de Balenciaga. Ils viennent accompagnés par leurs parents. Le 16 novembre, les six visuels de « Holiday » apparaissent sur les réseaux et des articles suivent. « Balenciaga imagine des objets d’intérieur loufoques à avoir (absolument) chez soi », titre le mensuel GQ.
Certains internautes critiquent le mauvais goût de la campagne, son côté glauque ou provoc’ ; d’autres s’insurgent devant cette instrumentalisation de l’enfance. Puis, soudain, le mot BDSM (bondage, domination, sadisme, masochisme) est utilisé par une twittos pour décrire les sacs nounours portant des chaînes et des harnais.
Photo d’illustration : Les sacs nounours portés par les enfants ont déclenché l’emballement sur les réseaux sociaux.
29 novembre 2022