On en a déjà parlé ici. Cette fois-ci, c’est pour annoncer que l’ex-ministre Boudjema Talaï a été convoqué par la justice afin de s’expliquer face à la Cour suprême.
L’ancien ministre Boudjema Talaï éclaboussé par une affaire de détournement de fonds, se trouve désormais dans le viseur de la cour suprême.
Ce dernier, alors PDG du groupe Batimetal, avant de devenir ministre des Transports, en 2015, est au centre d’un scandale financier de 2200 milliards de centimes concernant un projet de réalisation de 39 silos de stockage des céréales lancé en 2013 par l’OAIC.
Ancien ministre des Transports, en 2015, et ministre des travaux publics, en 2016, Boudjemaa Talai, actuellement député FLN, est cité dans cette affaire. Boudjemaa Talai, en 2013, à la tête de la fameuse entreprise Batimetal, en partenariat avec une compagnie italienne ont raflé un marché de 2200 milliards de centimes pour réaliser 39 silos métalliques au profit de l’OAIC sur certains sites choisis par le maître de l’ouvrage, au niveau de plusieurs wilayas tels que Adrar, Bechar, Mostaganem, Attaf, Oum El Bouagui et Tiaret.
Les délais prévus pour la réalisation des 39 silos, projet lancé en 2013, étaient de 5 années, cependant, on est, en 2019, et aucun des silos n’a vu le jour à ce jour, et plus grave encore, des sources avancent que les paiements auraient été effectués ! La dite affaire avait éclaté en 2018, quand l’Office central de répression de la Corruption (OCRC) avait dénoncé par le biais d’un rapport, l’affaire des silos fantômes. Un avis d’appel d’offre international a été lancé en 2012 pour la réalisation de 30 silos métalliques.
Ce projet, dont l’ objectif était d’assurer un espace de stockage des produits alimentaires de première nécessité, pour une période de six mois d’approvisionnement et qui relève quasiment de la sécurité nationale, avait été attribué, au début au Groupe chinois SinoHydro Limited Corporation, le 28 novembre de la même année, l’attribution provisoire du marché a été retirée à la société chinoise, et attribuée, en mai 2013, en gré à gré au groupement algéro–italien Batisilo (Batimetal 66% – Borghi 34%) pour un montant de 22,79 milliards de dinars. Ainsi, Batisilo, a été chargée de construire 30 silos, sur un ensemble de 39, pour le compte de l’OAIC) et les neufs autres ont été confiés à l’entreprise chinoise Gmes Sgonaz, pour un montant global de plus de 2200 milliards de centimes. L’ancien ministre devra donc s’expliquer comment et qui a ordonné des paiements pour des travaux fantômes et il sera également questionné à propos de plusieurs dossiers suspects gérés sous son égide au ministère des Transports et des travaux publics ! Cinq années plus tard, le taux d’avancement du projet des silos n’a pas dépassé les 5% et les travaux sont complètement à l’arrêt depuis plusieurs mois, selon, le constat de la commission d’enquête diligentée par le ministère de l’Agriculture.
Enfin, cette affaire va être bientôt éclairée, après la convocation de l’ancien ministre- député, Boudjema Talaï, devant la justice, une fois la levée de l’immunité parlementaire sera entamée par la commission des Affaires juridiques de l’APN.
Kamel Boumessaoud
Où va l’Algérie News24 juin 2019
Source : Reflexiondz