Information très encourageante et réconfortante que cette explosion de l’agriculture bio même si c’est toujours insuffisant pour nourrir toute la France. Il reste également la très grosse problématique du prix du bio totalement inaccessible aux plus modestes. Vous imaginez bien que si l’État avait aidé un peu plus sérieusement cette agriculture, les résultats seraient 50 fois supérieurs aujourd’hui. Il est vrai qu’il ne faut surtout pas compter sur les gouvernements successifs qui ont fait exactement le contraire de ce qu’il fallait, à savoir, soutenir l’agriculture intensive et industrielle ainsi que l’alimentation chimique.
Les agriculteurs convertis au bio sont de plus en plus nombreux et le rythme s’accélère.
Rien qu’entre 2017 et cette année, l’évolution est flagrante. Contraints par la pression des consommateurs ou motivés par de nouvelles convictions écologiques, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à se mettre au bio. Le nombre de conversions atteint même des chiffres records, signe, espérons-le, que la tendance est désormais irréversible. Explications.
L’an passé, de janvier à juillet, 3 700 agriculteurs étaient passés à l’agriculture biologique.
En 2018, sur la même période, ce chiffre est passé à 4 300 ! (Source : L’Agence Bio citée par Le Monde) Désormais, la France compte donc plus de 40 000 exploitations bio.
Jusqu’où est-ce que ça ira et à quel rythme ? Difficile à dire, mais un danger guette : celui des retards du versement des aides financières. Beaucoup d’agriculteurs s’étaient en effet lancés dans cette conversion, encouragés par la perspective de ces aides. Or, les conversions ont été si nombreuses que, visiblement, l’administration peine à suivre et à honorer les promesses (exemple, ici, en Moselle).
La France ambitionne de faire passer la part des surfaces agricoles consacrées au bio de 6,5% à 15% d’ici 2022.
Axel Leclercq – PositivR