Le prétendu « cerveau » derrière Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi s’est confié au journaliste Jacques-Marie Bourget depuis sa cellule. Une fois de plus, il clame son innocence dans la tentative d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem pour laquelle Amedy Coulibaly avait été condamné à cinq années de prison et Saïd Kouachi tout simplement mis hors de cause, faute de preuves.
« Les preuves contre Djamel Beghal et ses complices, accusés de préparer un attentat à la bombe contre l’Ambassade US (NDLR : en 2001) n’étaient normalement pas suffisantes pour le condamner mais [je] pense que [mon] bureau y est parvenu du fait de sa réputation ».

« Pour revenir sur ma connaissance d’Amédy Coulibaly, je me souviens qu’il était profondément marqué par la mort de son ami tombé sous les tirs gratuits d’un policier, lors d’une poursuite alors qu’ils étaient tous les deux adolescents. Il a été aussi bouleversé par l’état de vie désastreux des palestiniens, aussi bien musulmans que chrétiens, à Jérusalem qu’il avait visité il y a quelques années. Ce sont ces injustices, vécues ou observées, qui influencent les choix et les réactions. Après coup, selon mes impressions, ce sont ces deux épisodes de sa vie qui l’ont déterminé à choisir ces « cibles » lors des attentats de janvier : le meurtre d’une policière et ceux de l’Hyper cacher ».