Ce n’est pas la première fois que ceci est constaté, il suffit de voir le type d’armement que possède la police pour gérer les manifestations pour comprendre qu’il y a une anomalie, une grave dérive de la politique du maintien de l’ordre. Il n’est pas possible de s’armer avec des fusils d’assaut de guerre contre des civils, des citoyens qui manifestent pour leurs droits ! Il suffit également de constater à quel point l’équipement est beaucoup plus sophistiqué chez les CRS et autres BRAVM que pour les infirmières et les médecins à l’hôpital public ! À partir de là, vous comprenez que le régime macron considère la population comme un ennemi à soumettre, à violenter afin de le faire reculer et accepter de force son agenda politique.
Il suffit également de constater que ce n’est pas la même chose chez nos voisins européens, que le maintien de l’ordre ne les a pas obligés à estropier des manifestants, en tuer d’autres, arracher des yeux par dizaines… c’est donc une question de choix politique car le régime est en panique. Il suffit de voir comment sont traités les pays orientaux, africains, voire la Russie, dès qu’il y a un opposant blessé, les médias occidentaux n’hésitent pas à traiter le gouvernement de “dictature” ne respectant pas la liberté d’expression ou de manifestation. En France, vous pouvez tuer 200 manifestants, arracher 300 mains ou pieds, ce ne sera jamais une dictature mais un maintien de l’ordre pour le respect des institutions et la sauvegarde de la démocratie !
« Mon œil a explosé. » Le titre du rapport rendu public mardi 14 mars par Amnesty International est tiré de la déclaration d’un manifestant américain grièvement blessé à Minneapolis, dans le Minnesota, pendant une manifestation consécutive à la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par la police le 25 mai 2020, point de départ du mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent »).
Dans ce document de près d’une cinquantaine de pages, l’ONG plaide aux côtés d’une trentaine d’autres organisations pour la signature d’un traité prohibant « la fabrication et le commerce des projectiles à impact cinétique », ces balles en caoutchouc de types divers utilisées par les forces de police pour le maintien de l’ordre. « Nous estimons qu’il faut de toute urgence mettre en place un encadrement mondial juridiquement contraignant de la fabrication et du commerce des armes à létalité réduite, notamment pour les projectiles à impact cinétique », estime ainsi Patrick Wilcken, chercheur au sein de l’équipe Armée, sécurité et maintien de l’ordre d’Amnesty International.
S’appuyant sur de nombreux exemples de blessures incapacitantes reçues par les manifestants aux États-Unis, en Israël, en Colombie ou en Inde, après avoir été la cible de projectiles en caoutchouc tirés par les forces de l’ordre, Amnesty évoque la littérature médicale consacrée aux types de blessures causées par ces projectiles entre 1990 et 2017 : une illustration, selon l’ONG, des risques majeurs associés à l’emploi de ce type d’armes qualifiées d’« instruments de torture ». Plus de 90 % des dommages causés par des projectiles cinétiques seraient « sévères » et atteindraient « la tête et le cou, les yeux » et les zones du thorax, de l’abdomen et des parties génitales. Au cours de la même période et selon la même étude, « au moins 53 personnes sont mortes à cause de projectiles tirés par les forces de sécurité ».
« Risques disproportionnés »
En France, Amnesty évoque près de 2 500 manifestants blessés au…
Photo d’illustration : Un policier utilise un lanceur de balle de défense lors d’une manifestation appelée par les « gilets jaunes » à Nantes, le 14 septembre 2019.
14 mars 2023