Plusieurs salariés d’Atos sont morts de cancers du cerveau, ce qui aurait dû alerter les autorités sanitaires ; mais bon, comme toujours on ne fait rien, ça n’a rien à voir avec la cause que tous connaissent, les ondes électromagnétiques (5G, serveurs…) !
La CGT du site Atos de Bezons alerte sur la mort de trois salariés atteints d’un cancer du cerveau.
Pour la direction du groupe, les installations ne sont pas touchées par les rayons ionisants, principale cause de décès d’une tumeur au cerveau.
Avis de tempête sociale chez Atos, le leader européen du cloud, de la cybersécurité et du calcul massivement parallèle (onze milliards d’euros de chiffre d’affaires avec 110 000 employés en 73 pays). « Trois de ses salariés travaillant sur le même Open Space sur le site de Bezons (95) sont décédés ces derniers mois d’un gliome, une variété de tumeur cérébrale maligne du cerveau », indique la CGT. D’après la direction d’Atos, la médecine du travail n’a reconnu que deux cas. Pour ce syndicat, ces morts ont été causées par les ondes électromagnétiques qu’émettent les antennes, serveurs et autres équipements voisins. « Une puissante antenne de télécommunication se situe en face de l’Open Space incriminé », soulève un représentant de la CGT.
Des mesures conformes aux règles et seuils d’exposition aux ondes
À l’instar des autres syndicats, ses élus et représentants ont rendez-vous le 16 novembre prochain à une réunion organisée par la CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) afin de faire le point sur les travaux d’expertise relatifs aux ondes électromagnétiques menés par le cabinet Axium. Lequel a été mandaté par le Comité social et économique (CSE) d’Atos pour conduire une étude sur les ondes électromagnétiques. « La date de rendu de cette expertise n’est pas encore arrêtée », indique la CGT. Laquelle rappelle que le CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) du site de Bezons avait eu connaissance de la maladie de ces trois personnes au début de 2019.
Ce comité avait saisi la justice pour demander une enquête sur l’incidence de ces ondes que la direction, selon elle, a minimisées et déniées. Il a obtenu gain de cause il y a un an. En revanche, le confinement causé par la pandémie de la Covid-19 a repoussé une série de mesures prévues. En particulier, les relevés n’ont pu être effectués qu’entre le 23 et le 27 avril dernier par Bureau Veritas. Ses résultats, mentionnant des seuils conformes aux règles du Code du travail et aux seuils fixés par l’État, ont été présentés au CHSCT lors d’une réunion le 7 juin dernier. Ils n’ont pas convaincu les représentants du personnel qui ont alors demandé au cabinet Axium des expertises complémentaires pour le site.
Pas de rayonnements ionisants sur le site de Bezons
De son côté, la direction a indiqué au journal « La Gazette du Val d’Oise » avoir confié une seconde série de relevés à la société Exem, accréditée Cofrac, retenue en concertation avec l’IPRP (Institut de prévention des risques professionnels). Confirmant six décès survenus sur son autre site de Clayes-sous-Bois (78) ainsi que des signalements de maladies par le médecin de travail du site de Bezons dès décembre 2018, Atos a précisé à la Gazette du Val d’Oise qu’il s’agissait de salariés employés par son ancienne filiale Worldline. « Mais cette filiale occupait des locaux sur le campus du siège social d’Atos à Bezons », soulève la CGT.
12 novembre 2020