Nous sommes arrivés à un point crucial où la foi des croyants est éprouvée comme jamais, l’ultime épreuve, l’épreuve de vérité ; les plus zélés croyants n’y croiront plus et les humbles seront pris pour fous ou ignorants par les zélés de la veille.
« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve », disait Hölderlin, un ami de Hegel. Mais qu’est-ce qui peut nous sauver aujourd’hui du péril des démoniaques mondialistes… ! « Dieu est trop proche de nous pour qu’on puisse le saisir », disait encore le poète de Wurtemberg. On ne peut pas saisir le divin, on ne peut que le donner, dirait le Christ.
Ce n’est pas vrai que Dieu ne répond pas à nos appels ; demandez-lui des preuves, Il vous enverra des épreuves. Et aussi longtemps que vous lui demanderez de prouver son être, Il éprouvera le vôtre !
Le savoir de Dieu est insondable, un savoir tel un océan ouvert à toutes les âmes. Mais les âmes sont infailliblement attirées par les simulacres…
Ne plus se soutenir de simulacres pour aimer, premier pas vers Dieu.
La justice divine est trop subtile pour être comprise par les grossières certitudes humaines.
La liberté humaine ne peut s’accomplir que dans l’esclavage, l’esclavage éternel à l’amour divin.
Oui, le travail rend libre, mais l’esclavage divin rend heureux.
Tout pouvoir est soumis à la dialectique, quelque puissant qu’il soit. La pire des tyrannies s’inscrit et ne peut s’inscrire que dans une dialectique qui, inexorablement, abolit tout rapport de pouvoir. L’avidité du pouvoir en arrive finalement à vouloir s’affranchir de la dialectique, l’anéantir, sans comprendre qu’elle en franchit alors l’ultime étape : l’auto-anéantissement.
Le sujet voudrait se libérer, s’abstraire de la dialectique sans voir qu’il n’est tout entier déterminé que par une longue histoire dialectique. Le nier c’est se nier soi-même.
Seule l’abondance divine échappe à la dialectique.
La force est faible, dirait Rousseau ; « le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître », écrivait le promeneur solitaire. Effectivement, dans un rapport de forces – et toute force est déjà un rapport de forces, lorsqu’une force s’exerçant sur une résistance en vient à l’écraser jusqu’à l’anéantir, elle s’effondre. Car la force ne peut s’exercer que s’il y a résistance. Sans aucune résistance, la force s’exerçant alors dans le vide, elle finit par s’exercer sur elle-même… et elle s’effondre.
« La faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force », disait bien justement Paul Valéry. En effet, toute force est déjà une volonté de croître comme force, et toute croissance est vouée à l’effondrement. Un rapport de forces ne peut jamais se maintenir identique à lui-même, il est condamné à se transformer et à périr.
On pourrait définir le Paradis comme l’aboutissement positif de la dialectique : le triomphe de l’amour éternel. Et l’Enfer comme son aboutissement négatif : le triomphe intégral de la haine intégrale.
Chez certains, la volonté obstinée d’avoir raison a tellement supplanté la simple joie de vivre qu’ils préfèrent mourir plutôt que de reconnaître avoir eu tort. Maladie incurable incarnée par l’Exécutif et le gouvernement français, au mépris de millions de vies en jeu. Leur incommensurable haine du vivant trouvera son aboutissement dialectique…
Je crois finalement que seule la poésie nous sauvera. « La meilleure façon de réaliser ses rêves est de se réveiller », disait Paul Valéry.
L’avidité du pouvoir ressemble à une vague puissante mais éphémère, devenant toujours plus puissante et plus grande à mesure qu’elle s’approche du rivage, et s’étalant finalement lamentablement sur la plage sablonneuse ; mais même étalée, la vague continue d’affirmer sa force le plus loin possible… avant de refluer inexorablement en se perdant dans l’océan comme si elle n’avait jamais existé. Le reflux messianique de la vague démoniaque mondialiste arrivera inévitablement.
Il n’y a pas de pouvoir sans limites, pas de force infinie, car il n’y a pas de résistance infinie. Car une résistance infinie signifie une force de cohésion infinie, qui signifie donc un écrasement interne, un effondrement… il n’y a donc pas de pouvoir sans limites, ce que les démons mondialistes persistent à ignorer, tels des forcenés qui ne s’appartiennent plus, qui n’entendent plus et ne voient plus, qui n’appartiennent plus qu’à la haine, la haine envers tout ce qui résiste au pouvoir ; ils finiront tout logiquement au royaume de la haine intégrale, la haine intégralement libre : l’Enfer. Ne cédons jamais à ce royaume, et nous les vaincrons.
Au royaume de la haine intégrale, il n’y a pas d’alternance du jour et de la nuit, des saisons, du sommeil et de la veille, de l’effort et du repos, pas de repère spatial ni temporel, il y a seulement dans des ténèbres insondables un harcèlement cruel et perpétuel de la haine, sans répit, sans lueur, sans espoir, sans brèche, sans issue, sans terme, une cruauté qui nous fait hurler sans qu’aucun son ne sorte de notre bouche, nous pensons alors que les autres n’entendent pas nos cris, mais nous entendons les leurs, épouvantables, incessants… et cette haine abominable n’a qu’une limite, notre résistance, qui finit par céder et être ainsi entièrement possédée par cette haine, pensant alors surmonter la peur, en vain, la plus grande douleur sera le plus grand désespoir, il n’y aura dès lors plus de passé, plus de futur, seulement un abominable présent, l’Enfer n’a pas d’histoire.
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