Cette affaire ne devrait choquer personne car que doit faire un bankster, un bon salarié qui a bien compris la mission de son patron ? Piller, voler, tricher, truquer, manipuler… Il serait plus choquant qu’ils fassent leur travail sans détourner quelques milliards par an via des places offshore !
Quatorze membres de la filiale argentine de BNP Paribas en Argentine ont été mis en examen pour blanchiment d’argent fin septembre. Ils auraient fait sortir du pays un milliard de dollars entre 2001 et 2008.
Vilaine affaire pour BNP Paribas, convalescente après l’amende de 6,6 miliards d’euros infligée par les États-Unis en 2014, et mise en cause dans les Panama Papers. En juin dernier, vingt anciens responsables de la banque française en Argentine, dont cinq Français, avaient été mis en examen par la justice argentine pour évasion fiscale à hauteur d’un milliard de dollars. La mise en examen a été confirmée fin septembre pour quatorze d’entre eux, révèle Mediapart.
Des millions au Luxembourg, en Suisse ou en France
La justice leur reproche d’avoir “fait partie d’une association illicite destinée au blanchiment d’argent d’origine délictueuse, aggravée par son caractère habituel.” L’enquête du site d’investigation détaille les faits qui leur sont reprochés. De 2001 à 2008, ils ont travaillé au 25e étage du building de la BNP à Buenos Aires. Sous couvert de donner des conseils financiers et de faire des analyses de marché, ils permettaient à de riches Argentins de faire sortir leur argent du pays en proie à la crise. Des fortunes d’origine douteuse, qui passaient sous le nez du fisc argentin.
Le service ouvrait des comptes aux clients dans les filiales de la banque au Luxembourg, en France ou en Suisse. 468 millions de dollars auraient été placés au Luxembourg et 375,8 millions en Suisse. Les employés proposaient d’investir dans des œuvres d’art ou des bons du Trésor américain. Ils pouvaient aussi fournir à leurs clients une carte bancaire pour qu’ils dépensent leur fortune. La filiale argentine de la BNP aurait gagné plus de 16 millions de dollars grâce à ces activités, selon Mediapart.Des “faits anciens”, pour Paribas
L’enquête, qui a commencé en 2007, a rapidement entraîné la fermeture de ce service fantôme, qui n’apparaissait pas dans l’organigramme officiel de la banque. Dans quelle mesure le siège central de Paribas était-il au courant des agissements de sa filiale argentine? L’enquête ne permet pas de le déterminer. Contactée par Mediapart, la […]
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