Sale affaire pour le patron PS de l’Assemblée Nationale impliqué dans une histoire d’emploi fictif des plus plausibles et même plus que convaincante. Saviez-vous que M. Bartolone était nommé dans son fief « Don Barto » ou le « Parrain du 9-3 » par Dominique Voynet…? Oui oui, il est pour le moment le parrain de l’Assemblée des députés connus pour leur intégrité. En réalité, c’est une pratique tout à fait classique dans le landerneau politique français : « Laisse-moi ta place, ne t’inquiète pas, je te serai redevable… » ! Rappelons que le patron de l’Assemblée, dont le job est théoriquement de la présider à temps plein, se présente aux prochaines régionales pour cumuler encore et encore quelques mandats avant de crever car il n’a pas assez de travail à son âge avancé semble-t-il nous faire comprendre ! Ce clown supplémentaire de la politique côté PS oublie certainement que son parti a fait campagne pour le non-cumul des mandats, mais ça c’est un autre mensonge, une autre trahison qui n’est pas à l’ordre du jour !
Claude Bartolone est au cœur d’une enquête préliminaire sur un possible emploi fictif. Comme le révélait Le Monde ce mardi matin, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête sur le recrutement par le conseil général de Seine-Saint-Denis, dirigé par l’actuel président de l’Assemblée nationale de 2008 à 2012, de Didier Segal-Saurel. Pour l’opposition de droite, cet élu de Pantin se serait vu offrir ce poste pour le récompenser d’avoir cédé une place élective à Claude Bartolone. Dès le 10 juillet, notre journal expliquait que le groupe les Républicains du conseil départemental avait saisi le procureur de la République pour un soupçon d’emploi fictif. Le cabinet de Stéphane Troussel, successeur de Bartolone à la tête du département, étudiait alors la possibilité de déposer plainte pour diffamation contre les Républicains.
Le directeur de campagne de Bartolone : «Nous sommes sereins»
Mais le parquet a donc décidé d’ouvrir une procédure judiciaire, ce qui, à deux mois des régionales, est embarrassant pour Claude Bartolone, candidat en Ile-de-France. L’enquête contre X, qui a été confiée fin septembre à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire, vise à déterminer qui est impliqué dans ce recrutement et s’il s’agit ou non d’un emploi fictif. L’enquête trouve son origine dans un rapport de la Cour des Comptes sur la gestion du département de Seine-Saint-Denis depuis 2010. Il y était notamment souligné l’importance du nombre de collaborateurs affectés à la présidence sous le mandat de Claude Bartolone. Le rapport s’intéressait au cas particulier de Didier Segal-Saurel , élu sortant de Pantin-Est, qui a laissé sa place dans le canton pour Claude Bartolone qui avait besoin d’être élu conseiller départemental afin de briguer la présidence du 93. Les magistrats de la Cour des comptes écrivent que «le contenu de l’emploi de l’intéressé (…) semble très peu défini et une incertitude existe sur la réalité de son service au sein de cette direction. » «Nous sommes sereins», réagit auprès de notre site Luc Carvounas, le directeur de campagne de Claude Bartolone. «Que dans le cadre de la campagne, l’opposition fasse ses choux gras de ce genre de rapport, c’est son droit, fait-il remarquer. La justice fait son travail, nous lui apporterons toutes les réponses». L’entourage de Claude Bartolone répète que Didier Segal-Saurel était «bien sur un poste». «Raconter qu’un élu accepterait d’abandonner son mandat en échange d’un poste de collaborateur, c’est une histoire pour enfant».
Jacob demande des clarifications à Bartolone sur l’usage des moyens de l’Assemblée. Christian Jacob, patron des députés Les Républicains, a demandé des clarifications à Claude Bartolone, tête de liste PS pour les régionales en Ile-de-France, sur l’usage de moyens de la présidence de l’Assemblée. dans un courrier dont l’AFP a eu copie mardi.
M. Bartolone s’était engagé «à opérer une stricte séparation entre les moyens mis à (sa) disposition en tant que président de l’Assemblée nationale et (sa) campagne électorale», écrit Christian Jacob dans un courrier que l’AFP a pu consulter. La droite avait demandé à Claude Bartolone notamment de ne pas utilisés les moyens matériels mis à sa disposition par l’Assemblée pour des événements ou déplacements relatifs à la campagne. «Or nous avons récemment reçu une invitation à participer à une nouvelle édition des +mardis de l’avenir+ que vous organisez dans les salons de l’Hôtel de Lassay», écrit le député de Seine-et-Marne demandant à ce que le président de l’Assemblée précise de quelle manière il envisage «de faire figurer le coût de ces manifestations dans (son) compte de campagne».
Il souhaite également que le candidat socialiste fasse «état des personnes qui, à (son) invitation, assistent dans la loge réservée à la présidence de l’Assemblée nationale, aux séances des questions d’actualité ainsi qu’aux séances publiques, et ce, dans un souci de totale transparence».R.L – Le Parisien.fr – 6 octobre 2015