Le lobbying pharmaco-chimique a encore frappé puisque la ministre inculte de la santé ne veut pas dérembourser des médicaments inutiles et dangereux dont le SMR ou service médical rendu est plus que mauvais. C’est un nouveau scandale qui prouve encore une fois la puissance de Big Pharma qui arrive à imposer l’inacceptable. Il faut bien comprendre que si c’est déremboursé, les ventes s’écrouleront aussitôt, d’autant que l’information d’inefficacité circulerait chez les malades. Quitte à mettre un placebo, autant donner une gélule de farine ou d’amidon sans conséquences au niveau des effets secondaires ! Pour mieux comprendre la situation actuelle en France : la ministre impose le remboursement de médocs inutiles et dangereux, s’asseyant sur l’avis de la HAS – on se demande du coup à quoi peut bien servir cette dernière ! – tout en déremboursant (ou en remboursant très mal) les actes de soins utiles et essentiels à la santé des patients.
Autre question essentielle à poser : comment se fait-il qu’aucune avancée sérieuse, notable, n’ait été enregistrée concernant ces maladies neurodégénératives malgré les milliards injectés dans la recherche ? À l’instar du cancer ou du sida, cela fait des décennies maintenant que les chercheurs patinent, font du sur-place sans susciter le moindre questionnement et sans choquer grand monde.
La ministre de la Santé Marisol Touraine s’est positionné contre le déremboursement des quatre médicaments anti-Alzheimer actuellement prescrits, pourtant dénoncés par les experts pour leur coût et leurs effets indésirables.
Pauvres malades atteints de la maladie d’Alzheimer… Non seulement ils ont une maladie difficile à vivre, qui les exclut et les marginalise, mais voilà qu’en plus on leur prescrit des médicaments qui ne leur servent à rien. Comme si leur état de conscience autorisait d’éviter le bon sens clinique…
Reprenons. La ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé la semaine dernière d’écarter la possibilité d’un déremboursement des quatre médicaments anti-Alzheimer actuellement prescrits, déremboursement pourtant fortement recommandé par la commission de transparence de la Haute Autorité de santé (HAS), comme l’avait révélé Libération. Cette commission avait ainsi écrit : « L’intérêt médical de ces médicaments est insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale.» Derrière le langage administratif, les experts dans leur grande majorité disaient clairement que lesdits médicaments ne servaient à rien, si ce n’est à coûter entre 100 et 300 millions d’euros par an à la Sécu, et cela depuis vingt ans. Sans oublier le fait que ces médicaments sont en plus non dénués d’effets indésirables (digestifs, cardiovasculaires, etc.).
Lien thérapeutique
« Il n’y aura pas de déremboursement dans l’état actuel des choses », a pourtant tranché la ministre, précisant : « Je veux mettre en place un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients. Tant que ce protocole de soins ne sera pas élaboré et mis en œuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser», a-t-elle martelé. Cette prise de position est déroutante. La ministre se retranche derrière la mise au point d’un protocole de soins ; or depuis plus de cinq ans, avec les deux derniers plans Alzheimer, cette prise en charge […]
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