Des deux côtés de l’Atlantique, mais également en Asie, nous assistons à des pertes boursières importantes. Encore une fois, ceci prouve que l’économie moderne est bâtie sur pas grand-chose, au point de faire jouer des milliers de milliards par jour par une bande de traders cocaïnés et totalement déconnectés du réel.
Dans un contexte de tensions sur les marchés obligataires de part et d’autre de l’Atlantique, la morosité laisse désormais place à une poussée de fièvre.
Hier, l’indique CAC a perdu 1,48% à 5 285 points, dans des volumes nourris, dans le sillage de Wall Street, qui de son côté a perdu beaucoup plus de terrain (-4,60% en particulier pour le Dow Jones). Le contenu jugé très solide du rapport mensuel fédéral sur l’emploi en janvier, publié vendredi, n’aura finalement fait que renforcer les anticipations d’un durcissement de la politique monétaire américaine.
Alors comment faut il qualifier le mouvement de reflux, aussi vif soit il, à ce stade ? Un krach ? Certainement pas, puisque nous ne sommes pas dans un mouvement de panique généralisé. Un retournement baissier majeur, avec changement de consensus ? Nous n’en avons pas les caractéristiques techniques pour en affirmer une validation définitive. Nous parlerons plutôt d’un réajustement technique très significatif, dont l’ampleur ne doit s’apprécier qu’à l’aune d’une impulsion initiale exceptionnelle.
Au chapitre macroéconomique, les bons indicateurs ne sont pas parvenu à limiter les pertes. Le principal chiffre statistique publié hier matin côté européen, l’indicateur d’activité dans les services (PMI) en données synthétiques finales pour l’ensemble de la Zone Euro, est ressorti à 58.0 pour le mois de janvier, battant la cible, au plus haut depuis septembre 2007. Par ailleurs, l’indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro est ressorti en légère baisse ce mois-ci. Côté américain, l’indice PMI non manufacturier ISM est ressorti en très forte hausse sur le mois de janvier, à 59.9, dépassant largement la cible.
Côté valeurs, après une belle performance en janvier (+15,7%), Genfit (-6,34% à 25,70 euros) a débuté le mois de février sous le signe des prises de bénéfices. La société biopharmaceutique a annoncé le mois dernier le lancement officiel de l’étude clinique pédiatrique sur son produit phare, elafibranor, dans le traitement de la stéatose hépatite non alcoolique ou NASH (pour “Non Alcoolic Steato Hepatitis“).
Cibox Interactive flambait lundi de plus de 35% dans des volumes étoffés. L’action de la société spécialisée dans la conception et la commercialisation de périphériques informatiques et produits de loisirs numériques amplifie ainsi son envolée spectaculaire amorcée au cours des dernières semaines (+189% depuis le début de l’année).
L’AMF a indiqué dans un communique Safran détenait 79,74% du capital et au moins 71,87% des droits de vote de Zodiac Aerospace, soit l’équivalent de 233 664 224 actions, dans le cadre de son OPA. Dans le détail, 91 414 451 actions ont été présentées à l’offre publique d’achat principale (25 euros par action Zodiac) tandis que 142 249 773 actions ont été présentées à l’offre publique d’échange à titre subsidiaire (remise pour 1 action Zodiac présentée de 0,300 action de préférence Safran.
De l’autre côté de l’Atlantique, les dégagements sur les marchés d’actions sont de très grande ampleur, avec participation de l’ensemble des secteurs, et dans des volumes particulièrement nourris. Le Dow Jones a fondu de 4,60% à 24 345 points et le Nasdaq Composite de 3,78% à 6 967 points. Le S&P 500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 4,10% à 2 648 points.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque : vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,2380$. Le baril de WTI, autre baromètre classique de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 63.50$.
Sur le plan macroéconomique ce mardi, à suivre l’indice PMI Détail en Zone Euro à 10h10, la balance commerciale canadienne à 14h30, la balance commerciale américaine à 14h30, l’indice PMI canadien Ivey à 16h00, ainsi que les les nouvelles offres d’emploi (JOLTS) à 16h00.
Éléments graphiques clés
Une ouverture en gap baissier hier matin (non comblé) a eu pour effet d’isoler les séances du 4 janvier au 2 février, au regard du gap haussier du 4, janvier, qui est devenu “traversant”. Le message baissier de court terme valide l’hypothèse d’un retour rapide sur une zone de support vers 5 267 points. L’ouverture en forte baisse…
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