Il suffit d’observer et lire l’actualité pour comprendre que tout le système financier moderne peut s’écouler du jour au lendemain. Ce qui veut dire que tout votre labeur, des décennies de travail, des décennies d’économie… peuvent disparaître du j.o.u.r. au l.e.n.d.e.m.a.i.n. Ce qui prouve encore une fois que tout ceci n’est que du vent, que tout ceci est bâti sur des sables mouvants et que personne dans aucun gouvernement occidental ne travaille pour y remédier, bien au contraire. Ils vous expliquent même que ce système est le meilleur depuis le début de l’humanité !
L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a clôturé la journée en baisse de 4,6 %.Il a connu plusieurs variations lundi, après des mois d’euphorie boursière. À leur ouverture, les bourses asiatiques ont suivi le mouvement et elles ont aussi plongé.L’indice a brièvement perdu plus de 10 %, avant de réduire ses pertes, qui ont un moment dépassé les 1500 points, soit un recul proche de 6 %.Le Dow Jones a finalement terminé la journée en baisse de 4,6 %, soit une perte de 1175 points, pour s’établir à 24 345 points. Ce recul vient ainsi effacer la totalité des gains cumulés depuis le début de l’année.
Les secteurs financier, énergétique et industriel ont été parmi les plus touchés par cette baisse.
L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 273 points (3,78 %) pour reculer à 6967 points. L’indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées aux États-Unis, a cédé 113 points (4,09 %) pour clôturer à 2649 points.
Au Canada, la Bourse de Toronto n’a pas échappé à la tendance à la baisse : le TSX a perdu 271 points (1,7 %) pour finir la séance à 15 334 points.
Cette correction boursière intervient le jour de l’arrivée à la tête de la banque centrale américaine de Jerome Powell, qui remplace Janet Yellen, seule femme à avoir jamais dirigé cette institution.
Mais elle était attendue de longue date par de nombreux observateurs, les indices ayant enchaîné les records ces derniers mois. Par exemple, le S&P 500 a enregistré en janvier son meilleur début d’année depuis 1997.
La Maison-Blanche n’a pas tardé à réagir, rappelant que l’économie américaine demeurait « exceptionnellement forte ».
Le président se concentre sur nos fondamentaux économiques à long terme qui restent exceptionnellement forts, avec le renforcement de la croissance économique, un taux de chômage historiquement bas et des salaires en hausse pour les travailleurs américains.
Les marchés asiatiques affectés
La Bourse de Tokyo chutait de plus de 5 % mardi matin, emboîtant le pas à Wall Street.
Dans les premières minutes des échanges, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes lâchait 3 %, puis 4 %, avant d’accentuer sa dégringolade.
La chute affectait aussi les autres places boursières en Asie : la bourse de Hong Kong a chuté de près de 4 % dès l’ouverture mardi, dans le sillage de Wall Street et des autres marchés mondiaux après des mois de forte hausse. L’indice Hang Seng a perdu 3,77 % et 1216 points pour s’établir à 31 028 points.
En chine continentale, l’indice composite de Shanghai a lâché 1,99 % (69,49 points) à 3418 points, tandis que l’indice composite de Shenzhen a perdu 1,95 % (35,22 points) à 1771 points.
Le retour de la volatilité
La nervosité que l’on observe présentement dans le marché est attribuable au retour de la volatilité, explique Simon Plante, gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.
C’est officiel qu’on sort les investisseurs de leur zone de confort. Jusqu’au mois de janvier, cela faisait 14 mois au niveau du S&P 500 qu’on avait une performance mensuelle positive. Par contre, il faut se rappeler que cet environnement-là de faible volatilité, c’est un peu un cas isolé. On voit un certain retour à la normale.
Des investisseurs et analystes s’attendaient depuis un bout de temps à ce que le marché boursier soit dû pour une certaine correction, souligne Benoît Durocher, vice-président et chef stratège économique chez Addenda Capital.
Alors correction ou réévaluation? « Je dirais peut-être pas une correction pour l’instant, sans doute un moment de réévaluation où les investisseurs prennent le temps, un peu de recul pour réévaluer ou évaluer si la conjoncture qu’on connaît depuis déjà un certain temps, c’est-à-dire une conjoncture extrêmement favorable prescrite par les banques centrales […] soutient les cours boursiers », estime-t-il.
À ses yeux, la toile de fond économique est prometteuse. « Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu l’économie mondiale aussi synchronisée, en croissance positive. On est dans ce mode où l’économie réelle va relativement bien », dit-il.
Pour sa part, l’économiste en chef de l’Industrielle Alliance, Clément Gignac, s’attend à une accélération de la demande pour les obligations.
« Avec une économie qui tourne à pleine capacité, si on la stimule davantage, ce qui va faire des pressions inflationnistes et c’est ça le message qu’on a depuis une semaine. […] On devrait composer avec des taux un peu plus élevés », constate-t-il.
Tendance à la baisse
Ce repli a été entamé la semaine dernière. Il a été déclenché par un regain de nervosité face à la hausse des taux d’intérêt.
L’annonce d’une augmentation importante des salaires en janvier aux États-Unis a ravivé vendredi les craintes d’inflation et la possibilité de voir la banque centrale américaine (Fed) relever plus rapidement que prévu ses taux.
Cette possibilité a fait bondir les rendements sur le marché obligataire, le taux d’emprunt à 10 ans grimpant notamment lundi jusqu’à 2,88 %, son plus haut niveau depuis 2014.
Les marchés ont enchaîné les records ces derniers mois et de nombreux observateurs voyaient depuis un bon moment l’imminence d’une correction.
« La question maintenant est de savoir si les investisseurs qui ont profité ces derniers mois de chaque mouvement de repli pour faire des achats à bon compte vont encore une fois refaire leur apparition ou s’ils vont rester en retrait », a […]
Radio Canada / AFP / Reuters / Presse canadienne