On a vu des salariés virés pour quelques centimes de différence dans la caisse, la moindre erreur étant exploitée pour les blâmer et les virer, sans indemnités. Comment est-il possible qu’un patron emprisonné au Japon avec plusieurs chefs d’inculpation puisse bénéficier d’un tel parachute doré de près de 30 millions d’euros ! Ceci prouve encore une fois que nous sommes dirigés par des mercenaires sans foi ni loi et que ce système est à la veille de sa chute, car ça ne peut plus durer.
C’est la fin de 14 ans de règne chez Renault.
Depuis jeudi 24 janvier, Carlos Ghosn n’est officiellement plus PDG. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé depuis Davos la démission du président de Renault. Démission que le conseil d’administration a acceptée avant de désigner une présidence bicéphale, avec comme président, l’actuel patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, épaulé par Thierry Bolloré comme directeur général. Le conseil d’administration doit aussi se pencher sur les indemnités de départ de Carlos Ghosn, qui pourrait atteindre plusieurs millions d’euros.
Carlos Ghosn aura droit quoiqu’il arrive à son salaire fixe au titre de l’année 2018, soit un million d’euros. Pour la part variable, c’est plus discutable car elle est indexée sur sa présence au sein de l’entreprise alors que le PDG de Renault est emprisonné au Japon depuis la mi-novembre.
Il y a aussi une indemnité de non-concurrence pour que Carlos Ghosn n’aille pas offrir ses services ailleurs quand il sort de prison. Elle peut monter à quatre millions d’euros. Carlos Ghosn va fêter ses 65 ans début mars et pourra alors faire valoir ses droits à la retraite…Photo d’illustration : Carlos Ghosn en octobre 2018. (ÉRIC PIERMONT / AFP)