Alors qu’il était passé sur les médias français lors de sa conférence de presse libanaise, présenté comme une victime de la « très violente » justice nipponne, il se trouve que la justice française enquête également en ayant ouvert une information judiciaire pour abus de biens sociaux et blanchiment suite à des flux financiers suspects entre Renault et une société omanaise. On espère que ce coup-ci les questions de Léa Salamé seront plus pertinentes et utiles à l’information du public (non je déconne).
Le parquet de Nanterre cherche notamment à faire la lumière sur des flux financiers entre Renault et une société basée à Oman et des prestations événementielles qui auraient bénéficié à l’ancien patron de Renault.
Le parquet de Nanterre vient d’ouvrir une information judiciaire visant Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault. Cette information judiciaire vise des faits présumés d’« abus de biens sociaux, abus de biens sociaux aggravés, abus de confiance aggravés, recel de ces infractions, faux et usage, blanchiment aggravé d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance aggravés ».
Le parquet précise dans un communiqué transmis ce mercredi après-midi qu’il s’agit de « faits commis entre 2009 et 2020 ».
Dans cette affaire, il s’agit notamment de faire la lumière sur des versements suspects de Renault vers une entreprise basée à Oman. L’argent aurait fini par être investi dans les affaires du fils de Carlos Ghosn et dans divers biens, dont un yacht, qui auraient profité à la famille Ghosn.
« Des montants de plusieurs millions d’euros »
Il s’agit aussi de dépenses événementielles et de voyages « susceptibles d’être d’ordre privé, réglés par une filiale néerlandaise, RNBV, au détriment du groupe Renault…
Photo d’illustration : Carlos Ghosn lors de sa conférence de presse le 8 janvier dernier donnée depuis le Liban après sa fuite du Japon. LP/René Schulthoff
19 février 2020