Voici encore une fois la démonstration du mépris de l’État envers les médecins ; pourtant ces derniers ont été serviles. Ils ont absolument tout gobé, tout respecté, le petit doigt sur la couture de la blouse, pendant la crise sanitaire du Covid-19. Ils ont même commis l’irréparable -en injectant des citoyens qui refusaient et qui pleuraient-, piétinant ainsi le code de déontologie… ils se sont également gavés d’argent facile durant cette période, étant donné les rémunérations folles des injecteurs ! Cette fois, la fête est terminée. Et dès qu’il s’agit de renégocier le prix de la consultation qui est clairement ridicule en France (25 €), l’État refuse.
Pendant ce temps, Big Pharma prospère en imposant lui-même les prix des traitements innovants, allant jusqu’à encaisser 1 milliard chaque année pour un seul médicament ! Sans oublier bien entendu les contrats mirobolants des injections anti-Covid-19 qui leur ont rapporté des dizaines de milliards d’euros ! Il y a de l’argent pour les multinationales de la pharmacologie, mais il n’y en a plus pour les médecins qui soignent les gens au quotidien !
En réalité, l’État a raison de maltraiter ainsi ce corps de métier qui a brillé par sa lâcheté et son incompétence pendant la crise sanitaire, il ne fait que récolter ce qu’il a semé. Les médecins et tous les autres membres du corps médical français sont extrêmement mal représentés par leurs conseils ordinaux et leurs syndicats, c’est un fait.
La consultation chez le médecin coûtera bientôt plus cher.
Deux mois après l’échec des négociations entre les médecins libéraux et l’Assurance-maladie, la haute fonctionnaire désignée pour « arbitrer » ce dossier explosif, Annick Morel, a proposé hier une hausse du tarif de la consultation de 1,50 euro.
Il faudra ainsi débourser 26,50 euros chez le généraliste – contre 25 euros aujourd’hui – et 31,50 euros chez le spécialiste – contre 30 euros aujourd’hui -, hors dépassements d’honoraires.
Le « règlement arbitral » présenté aux six syndicats de médecins libéraux a aussitôt été « salué » par le ministre de la Santé. Dans un communiqué, François Braun a dit « se félicite(r) que le texte proposé par l’arbitre comporte des avancées importantes pour l’amélioration de la santé des Français ». L’ancien urgentiste annonçant qu’il « approuvera ce règlement arbitral dans les jours qui viennent ».
Une fois validé, il entrera en vigueur « à l’expiration d’un délai de six mois », indique le règlement rédigé par l’ancienne inspectrice des affaires sociales. La hausse de 5 % à 6 % des tarifs de base devrait donc intervenir fin octobre ou début novembre.
« On est très déçus, réagit la Dr Corinne Le Sauder, présidente de la Fédération des médecins de France (FMF). Il y a de la grogne dans les retours que l’on a. Tout le monde se trouve méprisé. » « Le gouvernement a acté la dévalorisation des consultations », déplore le Dr Louis Duquesnel, président des Généralistes-CSMF.
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Photo d’illustration : Une pancarte déployée lors d’une manifestation de médecins à Paris le 14 février dernier. EMMANUEL DUNAND
24 & 25 avril 2023