On imagine que l’utilisation du gaz de schiste est conforme aux Objectifs de développement durable, ainsi qu’aux promesses écologistes de Macron lors de cette dernière semaine de campagne électorale ! Importer de la nourriture est également très sain niveau pollution, une chose est certaine, c’est très profitable pour l’économie US, pas pour nous.
Gaz de schiste, agriculture, vente d’armes : Washington rafle la mise sur tous les tableaux.
1/ Vendre un gaz plus cher à l’Europe
Joe Biden n’a pas fait le voyage pour rien. Le 25 mars dernier, en sa présence, la Commission européenne s’est engagée à lui acheter 15 milliards de m3 (Gm3) de gaz naturel liquéfié (GNL) supplémentaires en 2022. Ce n’est qu’un début. À terme, l’objectif est de remplacer totalement les 155 Gm3 de gaz russe représentant 30 % de la consommation de l’UE. Issu de la fracturation hydraulique (technique prohibée en France car jugée trop polluante), ce « gaz de schiste » sera transporté par méthanier avant d’être regazéifié à son arrivée sur le continent. Pour ce faire, l’Allemagne (qui avait tout parié sur le gazoduc russe Nord Stream 2) devra construire deux terminaux adaptés à cette opération. Aux États-Unis, les producteurs de GNL se frottent les mains et accentuent la pression sur le gouvernement Biden afin d’obtenir de nouvelles concessions. Leur modèle économique est le mégachamp Golden Pass qui sera mis en service par ExxonMobil et Qatar Energy dans l’État du Texas en 2024. Un investissement…
Photo d’illustration : Joe Biden. LEIGH VOGEL/NYT-REDUX-REA
15 & 18 avril 2022