Décision éminemment respectable et honorable que celle de refuser de baptiser la rue de cet établissement du nom d’un délinquant politique qui de surcroît vient à peine d’être condamné pour cinq ans d’inéligibilité et 2 millions d’euros d’amende. Mais ce qui est le plus choquant c’est le fait que la municipalité maintienne cette décision, faisant fi de la protestation citoyenne !!! Ces gens n’ont absolument aucune conscience de ce qu’ils font, ils vivent sur une autre planète où la morale et l’éthique sont deux concepts qui n’existent même plus.
Mais lorsque l’on sait que c’est Monsieur Jean-Pierre Bechter qui est maire de cette ville et qui est cité justement dans l’affaire concernant Monsieur Dassault puisqu’il était un de ses bras droits, on comprend beaucoup mieux ce qui s’y passe.
Les enseignants et parents d’élèves d’un lycée de Corbeil-Essonnes refusent que sa rue porte le nom de l’ancien maire de la ville, condamné pour blanchiment de fraude fiscale.
Le lycée Robert-Doisneau de Corbeil-Essonnes refuse que sa rue et donc son adresse soient rebaptisées du nom de Serge Dassault, l’ancien maire de la ville, rapporte France Bleu Paris.
Pour les enseignants, parents d’élèves et élèves représentants au conseil d’administration, “cette nouvelle adresse n’est pas compatible avec les valeurs de l’école de la République”. Le conseil d’administration du lycée a également adopté une motion pour demander à la municipalité de renoncer à rebaptiser l’actuel boulevard Jean-Jaurès en “avenue Serge-Dassault”.
Condamnation pour blanchiment de fraude fiscale
Serge Dassault a été condamné le 2 février dernier à deux millions d’euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour blanchiment de fraude fiscale. Une condamnation dont il a fait appel.
Le lycée Robert-Doisneau est situé à la lisière du quartier des Tarterêts, déjà au cœur d’une affaire de dons d’argent lors des municipales de 2008 et 2009. Serge Dassault, ancien maire de Corbeil-Essonnes entre 1995 et 2009, est soupçonné d’avoir eu un rôle dans un système d’achat de votes. L’actuel maire LR de la ville, Jean-Pierre Bechter, est également cité dans l’enquête. L’instruction judiciaire est toujours en cours.
“Serge Dassault représente la corruption, une volonté de ne pas payer ses impôts, de ne pas respecter les règles communes, de vouloir être au-dessus des lois. Avec nos élèves, on essaye de faire exactement le contraire.” Matthias Tissier, documentaliste et professeur au lycée Robert-Doisneau à France Bleu Paris
Le Conseil d’administration du lycée réclame l’intervention de la ministre de l’Education nationale pour que la municipalité renonce à cette nouvelle adresse.
Serge Dassault est sénateur de l’Essonne et cinquième fortune de France selon le classement Challenges 2016. Il est à la tête du groupe d’armement et d’aéronautique fondé par son père Marcel Dassault.
France TV Info.