Ça passe comme une lettre à la poste, le médecin Olivier Véran vient de mettre fin au secret médical dans les collèges et lycées et ça ne dérange pas grand monde si ce n’est les directeurs de ces établissements qui s’y opposent et ceci est une très bonne nouvelle.
La proposition de loi sur l’extension du pass sanitaire, votée mercredi au Parlement, prévoit également que les chefs d’établissements scolaires puissent connaître le statut vaccinal des élèves.
L’initiative ne convainc pas les directeurs du secondaire, satisfaits du protocole actuel.
Les chefs d’établissements du secondaire montent au créneau. Le texte prévoyant d’étendre le pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022, voté dans la nuit de mercredi à jeudi 21 octobre par l’Assemblée Nationale, comprend un amendement portant sur la « vigilance sanitaire » qui permet aux directeurs d’école, principaux et proviseurs de connaître le statut vaccinal des élèves. L’initiative ne fait pas l’unanimité du côté des équipes pédagogiques.Actuellement, aucun élève n’est dans l’obligation d’indiquer s’il est vacciné ou non, en vertu du secret médical. Mais le texte prévoit que « les directeurs des établissements d’enseignement scolaire du premier et du second degré et les personnes qu’ils habilitent spécialement à cet effet (les principaux et les proviseurs) » puissent « avoir accès aux informations relatives au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal ». L’amendement viserait ainsi à « faciliter l’organisation de campagnes de dépistage et de vaccination et d’organiser des conditions d’enseignement permettant de prévenir “les risques de propagation du virus” et donc, in fine, les fermetures de classe ».
Une mesure « complètement déconnectée »
« C’est une mesure qui est assez surprenante à ce stade », estime Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du syndicat des personnels de direction (SNPDEN-UNSA) et proviseur d’une cité scolaire à Vincennes, interrogé sur LCI dans la vidéo en tête de cet article. « La question avait déjà été évoquée cet été mais n’avait finalement pas été retenue. Depuis, d’autres dispositions sont mises en place depuis presque huit semaines, qui donnent totale satisfaction. » …